Huit chefs d’accusation. Maurice Kamto a finalement été auditionné par la police mercredi 28 janvier, en présence de ses avocats. Il en est de même pour l’économiste Christian Penda Ekoka.
Selon RFI, la garde à vue de Maurice Kamto pourrait être prolongée jusqu’à vendredi soir. Après quoi il sera soit remis en liberté ou présenté au Procureur de la République pour son inculpation.
Maurice Kamto et son parti avaient organisé une marche pacifique qui s’est soldée par des tirs de la police sur des manifestations et le vandalisme sur l’ambassade du Cameroun à Paris.
Le lendemain, lundi 28 janvier, la police a débarqué chez Albert Dzongang où se tenait une réunion du directoire du MRC pour enlever les participants et deux journalistes du quotidien Le Jour qui couvraient la réunion.
Après son audition mercredi à Yaoundé, c’est une pluie de chefs d’accusation qui tombe sur la tête de Maurice Kamto : rébellion en groupe, incitation à l’insurrection, hostilité contre la patrie, attroupement, association de malfaiteurs, trouble à l’ordre public, complicité, insurrection, etc.
L’homme politique qui revendique toujours sa victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre dernier appelle le peuple camerounais à manifester contre la gestion des fonds attribués à la réalisation des infrastructures du retrait de la Can 2019, le conflit dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.
Selon Emmanuel Simh, vice-président du MRC, 217 personnes ont été arrêtées depuis samedi et elles seraient détenues dans des conditions extrêmes. Maurice Kamto quant à lui est détenu au Groupement spécial d’opérations (GSO), une unité d’élite de la police.
Augustin Roger MOMOKANA