Cette fois-ci, et comme en 2004, la prétendue mort de Paul Biya semble très loin de la réalité. En 2004, Paul Biya n’avait pas hésité à répondre à ses détracteurs via une entrevue accordée à la télévision nationale.
Quelques heures après le démenti de la mort du président Paul Biya par René Emmanuel Sadi, ministre de la communication, et porte-parole du gouvernement, Maurice Kamto, le président du MRC a effectué une déclaration :
« J’exhorte M. BIYA, dans les sept (07) jours qui suivent la publication de cette déclaration, à s’adresser aux Camerounais. Il devra lui même leur dire quelle est sa réponse contre COVID-19, et surtout, à annoncer les financements nécessaires, tant aux ménages qu’aux entreprises, pour assurer l’efficacité du confinement. En l’absence de telles mesures d’appui. Les directives d’endiguement de son gouvernement resteront stériles sur la décrépitude du tissu social, la pauvreté et la précarité des populations causées par son régime de 40 ans.
Notre peuple est en danger de mort. Il a le droit de se défendre, surtout en cas de défaillance de la personne qui assume la plus haute fonction au sein de l’État. Et surtout si les institutions républicaines compétentes pour constater la vacance du siège et en tirer toutes les conséquences sont elles-mêmes défaillantes, ajoute le politicien. »
Face à cette « logorrhée Mrciste », Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du Comité central du RDPC a répondu que « les allégations de M. Kamto relève de la fantasmagorie », ajoutant que Paul Biya s’est résolument inscrit dans la « technétronique », c’est-à-dire à « l’ère de la civilisation cybernétique ».
En 2004, du retour de l’occident Paul Biya pour répondre à une rumeur sur son prétendue mort avait proféré ces mots qui resteront dans l’histoire comme « des gens s’intéressent à mes funérailles. Je leur donne rendez-vous dans 20 ans. » De 2004 à 2020, cela fait 16 ans. Paul Biya maitrise-t-il son destin ? Nous le saurons dans quatre ans.
Augustin Roger MOMOKANA