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Par Augustin Roger MOMOKANA
Paul ATANGA NJI, ministre de l’administration territoriale, pense que pour être candidat à l’élection présidentielle de 2025, tout potentiel candidat doit appartenir à un parti représenté au parlement.
« On vous donne une chance, vous dites que cette chance là ça ne me dit rien. Après, on se réveille le matin pour dire ”oh vraiment nous on va mourir”», déclare le ministre dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux.
Paul ATANGA NJI ne tient pas à protéger la vie d’autrui. Si oui, comment peut-il demander au leader national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) poursuit de se suicider ?
« Il n’a pas vraiment besoin de 2025 pour mourir. Il y a des cordes qui se vendent dans les marchés partout. »
Les cordes pour quoi en faire ? Puisqu’il est question de mourir, il s’agit d’aller acheter une corde pour se pendre.
Ainsi le ministre Paul ATANGA NJI annonce l’intention du régime d’empêcher le MRC de présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2025. Or selon le code électoral et la constitution, il n’est écrit nulle part que le candidat à l’élection présidentielle doit être présenté, exclusivement, par un parti politique représenté ou au parlement, ou au conseil municipal, ou au conseil régional.
L’article 121 du Code électoral, en son alinéa 2 précise : « Le candidat investi par un parti politique non représenté à l’Assemblée Nationale, au Sénat, dans un Conseil régional ou dans un Conseil Municipal doit également remplir les conditions prévues à l’alinéa (1) ci-dessus applicables aux candidats indépendants. »
En fait de conditions à l’alinéa 1, l’alinéa considère le candidat présenté par un parti non représenté au parlement comme un candidat indépendant. Puisqu’il doit remplir les mêmes conditions que lui : « être présentés comme candidat à l’élection du Président de la République par au moins trois cents (300) personnalités originaires de toutes les Régions, à raison de trente (30) par Région et possédant la qualité soit de membre du Parlement ou d’une Chambre Consulaire, soit de Conseiller Régional ou de Conseiller Municipal, soit de Chef Traditionnel de premier degré. »
La sortie de Paul ATANGA NJI cadre avec une sortie de Maurice KAMTO qui avait clairement fait savoir que les camerounais défendront, dans tous les cas, leurs votes en 2025.
« La politique, dit le MINAT, ce n’est pas dans la rue. C’est au parlement, c’est dans les municipalités, c’est au sénat, ainsi de suite. » Pourtant, c’est la rue qui propulse les candidats au parlement, dans les municipalités, dans les conseils régionaux, à la présidence de la république. La politique se fait dans la rue.