
Dans son message à la nation le 31 décembre 2016, le président Paul Biya avait promis : « Nous sommes disposés, à la suite et dans l’esprit des artisans de la Réunification, à créer une structure nationale dont la mission sera de nous proposer des solutions pour maintenir la paix, consolider l’unité de notre pays et renforcer notre volonté et notre pratique quotidienne du VIVRE ENSEMBLE. »
Un texte du président de la République signé lundi 23 janvier 2017 créé la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM).
La CNPBM qui est placée sous l’autorité du président de la République est chargée, entre autres, notamment de « soumettre des rapports et des avis au président de la République et au gouvernement , sur les questions se rapportant à la protection et à la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme ; d’assurer le suivi de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles faisant de l’anglais et du français deux langues officielles d’égale valeur, et notamment leur usage dans tous les services publics, les organismes parapublics, ainsi que dans tout organisme recevant les subventions de l’Etat ; de vulgariser la règlementation sur le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble ; de recevoir toute requête dénonçant les discriminations fondées sur l’irrespect des dispositions constitutionnelles relatives au bilinguisme et au multiculturalisme et en rendre compte au Président de la République ; d’élaborer et soumettre au Président de la République des projets de textes sur le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble ».
La commission comprend quinze membres dont un président et un vice-président. Ils sont nommés par le président de la République pour une durée de cinq ans éventuellement t renouvelable. Le président de la République nomme également le Secrétaire général de la CNPBM chargé de l’administration, de la coordination de tous les services administratifs et techniques de la commission.
Selon le texte règlementaire, le président de la commission donne délégation de signature au Secrétaire général en matière administrative et financière.
Les membres de la commission sont astreints à l’obligation de réserve et de discrétion professionnelle. Le Président de la Commission, le Vice-président, les membres et le Secrétaire général bénéficient d’un salaire mensuel et des avantages en nature.
La création de cette commission de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme au Cameroun est certainement la bienvenue et ses premières actions devraient se montrer dans les milieux de l’éducation et de l’enseignement, de l’administration publique où le bilinguisme n’a jamais été à l’honneur. Le plus important c’est que cette commission ne soit pas un budgétivore de plus.
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