
Une coalition de 60 organisations de la société civile plaide pour la gratuité effective de l’éducation de base au Cameroun.
Selon la Loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972, modifiée et complétée par la loi n°2008/001 du 14 avril 2008, « L’État assure à l’enfant le droit à l’instruction. L’enseignement primaire est obligatoire. L’organisation et le contrôle de l’enseignement à tous les degrés sont des devoirs impérieux de l’État ».
Une soixantaine d’organisations de la société civile membre du Cameroon Education For All Network (CEFAN) ont déposé un plaidoyer auprès des autorités pour demander le respect des engagements pris par l’État du Cameroun à la 3ème Conférence de reconstitution des fonds du Partenariat Mondiale pour l’Éducation (PME) à Dakar où il était question de la gratuité de l’éducation préscolaire et primaire.
L’annonce a été faire le 8 juin à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Dschang par le CEFAN entouré pour la circonstance du SNAES, du SNIEB et de APDEL.
Le plaidoyer rédigé à Dschang a été transmis au gouvernement via le préfet de la Menoua à qui ses rédacteurs ont remis un exemplaire. Une copie a été remise au maire de la commune de Dschang. Ils ont annoncé devoir remettre des copies aux élus du peuple dans les tous prochains jours.
Selon FEUDJIO Moïse, TOGNIA Landry (SNAES), CHEMEZA Mathias (SNIEB), TOUKO Valery Le Prince (régional Ouest du CEFAN), l’application de l’engagement pris à Dakar par l’État du Cameroun doit être un impératif. Cela implique la revalorisation de la part du budget de l’État consacrée à l’éducation de 12 à 20%.
L’objectif est non seulement de soutenir une éducation inclusive de qualité, mais également de lutter contre l’illettrisme tout en aidant les parents à envoyer leurs enfants à l’école. La suppression des frais de scolarité n’a soutenu l’éducation car les frais d’APEE, les tenues de classe, les frais des épreuves séquentielles, les frais des dossiers aux examens officiels, les frais de photographie et d’établissement de la carte d’identité scolaire, etc. sont des charges que de nombreux parents ne supportent pas.
Le plaidoyer a été préparé et porté à l’occasion de la Semaine mondiale d’action pour l’Éducation (SMAE) célébré du 31 mai au 8 juin sous le thème : « Plaidoyer pour l’effectivité de la gratuité de l’éducation de base au Cameroun ». Semaine au cours de laquelle des actions de sensibilisations et de mobilisations des acteurs de l’éducation ont été beaucoup sollicité à travers crochets radiophoniques, rencontres ciblées, campagnes dans certains milieux de l’éducation.
Voici le Plaidoyer pour la gratuité de l’éducation de base au Cameroun.#education #Cameroun #Plaidoyerhttps://t.co/p3LXjNCCMB pic.twitter.com/Jk9HXet9Fh
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) June 14, 2023
Il est questions, pour les plaideurs, que les frais exigibles de 7 500Fcfa par élève au préscolaire (écoles maternelles publiques) public au Cameroun institué par l’Arrêté interministériel N°20/B1/1464/MINEFI/MINEDUC/CAB du 31 Mai 1996. Et « la prise des mesures afin d’augmenter les ratios impôts/PIB par des réformes fiscales progressives et l’arrêt des politiques d’austérité ».
Augustin Roger MOMOKANA