
La Banque Mondiale a identifié des causes à l’origine du décrochage scolaire des jeunes filles africaines. Variant d’un pays à l’autre, cette déscolarisation inflige des séquelles dévastatrices sur la vie de la jeune fille et partant de l’ensemble de la société.
« Dans le monde, neuf filles sur dix terminent l’école primaire, mais elles ne sont que trois sur quatre à achever le premier cycle de l’enseignement secondaire. Cependant, dans les pays à faible revenu, moins des deux tiers des filles finissent leurs études primaires et seule une sur trois va au terme du premier cycle du secondaire. »
Selon l’institution de Bretton Woods, une fille qui a décroché à la fin du cycle primaire est plus coûteuse à la société que celle qui a achevé son cycle secondaire. Elle doit vivre en dépendance, subir des sévices et des frustrations de toutes sortes dont l’exploitation sexuelle, le mariage précoce, etc.
Lutter contre ce fléau contribuera non seulement à l’amélioration des conditions de vie en général, mais aussi à la maitrise de la croissance de la population mondiale. Des filles qui ont réalisé un bon parcours scolaire comprennent mieux les défis de l’heure auxquels elles participent en tant qu’actrice à part entière.
Les causes qui justifient le décrochage scolaire de la jeune fille varient d’un pays à l’autre. S’agissant du Cameroun on aura certainement la qualité des programmes scolaires, le coût de l’éducation, l’échec aux examens, les mariages et les grossesses précoces, le faible revenu des parents, la fécondité, le poids des traditions, le niveau d’instruction des parents.
Pour pallier à ces causes, de nombreuses initiatives doivent être prises dans le sens de retarder le séjour de la jeune fille à l’école. Ce qui limiterait le taux des mariages et des grossesses précoces. Ainsi, il s’agit de rendre les programmes scolaires plus attrayants, de réduire les coûts d’accès.
« (…) les programmes qui ouvrent des perspectives économiques aux femmes contribuent à rendre l’éducation plus attrayante pour les filles et leurs familles, comme l’indique une étude sur le coût de l’inégalité des revenus entre les sexes », soutient la Banque Mondiale.
Augustin Roger MOMOKANA
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