Ils sont juste 10. Le témoigne le communiqué relayé par les réseaux sociaux. 10 chefs traditionnels qui ont tenu, le 29 janvier dernier, à l’issue d’une concertation à Bafoussam, à écrire au président de la République pour à l’effet de lui témoigner de leur soutien en ce moment difficile due traverse le Cameroun.
10 chefs supérieurs, dont six du département des Bamboutos, deux de la Mifi, un des Hauts-Plateaux, et un du Haut-Nkam ont pondu une déclaration au nom de tous les chefs traditionnels de l’Ouest?
Que disent-ils à S.E. Paul Biya ?
Leurs majestés ont tenu, à travers cette sortie, « exprimer la position des Chefs traditionnels de l’Ouest ». Elle se résume en quatre points.
Tout en réitérant leur « soutien indéfectible » aux institutions de la Républiques et aux personnes qui les incarnent, les têtes couronnés de la région de l’Ouest condamnent avec la dernière énergie les actes barbares qui « ont porté atteinte à l’ordre public, à la paix, et à la sécurité sociale » lors des événements du 26 janvier.
Le collectif signataire de la Déclaration prend ainsi la parole au nom des chefs traditionnels qui, nous le savons, sont réunis au sein d’une organisation baptisée Assemblée des Chefs traditionnels de l’Ouest. Elle regroupe près de 500 chefs de 1er et 2e degré.
Où étaient les autres ? C’est la grande question à se poser tant personne n’ignore la taille de l’Assemblée.que se passera-t-il lors de la prochaine assemblée ? Dans tous les cas, les chefs traditionnels de l’Ouest ont, par leur militantisme politique, perdu de la côte auprès de leurs populations. Tandis que certains essaient de se rattraper, d’autres s’enfoncent davantage. Les prochaines échéances électorales vont électrocuter ces derniers.
Augustin Roger MOMOKANA