
retour l’affaire sur le commandant de brigade de Mayo-Oulo
C’est l’histoire d’un commandant de brigade qui se prend pour “Justicier sans frontière”, tant pour ses propres affaires que pour celles qui concernent ses enfants ou sa famille. Il fait la pluie et le beau temps dans le bout de la terre où il a été envoyé pour servir l’Etat du Cameroun.
Félix Noudjibadoum le Commandant de Brigade du Mayo-Oulo, dans le département du Mayo Louti, région du Nord Cameroun, s’est passé pour un shérif à l’occasion d’une sanction infligée à sa fille réputée « mal disciplinée ». Le béret rouge, parce que son fille a été punie par Theodore Dawai Madi le surveillant général, s’est introduit dans l’enceinte du Lycée bilingue du Mayo-Oulo et s’est aussitôt saisi du surveillant général qu’il a copieusement tabassé (le pauvre n’étant ni karatéka ni boxeur).
Courroucés par cette manière fanfaronne de se comporter du gendarme, les élèves ont pris d’assaut la brigade, décidés d’en découdre avec le zélé commandant et son épouse qui face à cette marée humaine n’ont eu d’autre choix que s’enfermer dans le bureau du commandant. Mais n’eut été l’intervention des militaires du 43e BIM (Bataillon d’Infanterie Motorisé) qui ont tout mis pour calmer les esprits, la situation aurait dégénérée.
Face à la gravité de cette situation et dénonçant ce mépris de l’autorité scolaire et éducative par un parent d’élève qui plus est une autorité des forces de sécurité et de défense, le personnel enseignant de l’arrondissement du Mayo-Oulo, réunit en Collectif regroupant les enseignants du primaires et du secondaire, réclament justice.
Ce cas a réveillé d’autres séries d’injustices et de maltraitance dont ont été victimes des enseignants dans cette partie du pays. Le Collectif des Enseignants du Mayo-Oulo a ainsi signé une pétition qu’il a remise aux autorités administratives. Parmi les résolutions prises au cours de la réunion de crise:
1-L’Arrêt immédiat des cours dans tous les établissements scolaires du Mayo-Oulo jusqu’à :
2- L’exclusion définitive de tous les enfants du Commandant de Brigade des établissements de Mayo-Oulo ;
3- La mutation immédiate du Commandant de Brigade ;
4-La traduction du Commandant de Brigade et son épouse devant une cour de justice.
Cette pétition du 20 novembre vise à réparer la maltraitance, le mépris et l’injustice dont sont victimes les enseignants dans l’Arrondissement du Mayo-Oulo. Il convient de relever qu’en décembre 2017 Monsieur Daouda Abdoulaye, enseignant de S.V.T a été incarcéré sans avoir été entendu.
Augustin Roger MOMOKANA