La circulation est à nouveau fluide à Douala. Après un blocus de 48 heures imposé du fait de la présence de Maurice KAMTO dans cette métropole économique. Il vient d’être conduit, sous forte escorte, à Yaoundé. Maurice KAMTO serait-il un danger pour Douala ?
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 02 décembre 2021.
Décidément Maurice KAMTO, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), donne des insomnies à Yaoundé. Il a quelque chose en lui que Yaoundé reprouve. N’est-ce pas paradoxale que cet habitant de Yaoundé soit considéré comme un danger à Douala.
Tout un arsenal de guerre mobilisé pour d’abord le séquestrer dans son hôtel à Akwa à Douala, ensuite pour l’escorter lorsqu’il consent enfin de quitter l’hôtel La Vallée des Princes où il avait pris ses quartiers depuis son arrivée mardi dans la capitale économique. Pour se retourner, sous bonne escorte, à Yaoundé où il réside ?
Pourquoi ce déploiement pour un homme dont on dit qu’il ne représente plus rien parce que son parti n’a pas concouru pour l’assemblée nationale et les collectivités territoriales décentralisées ? Pour quoi Maurice KAMTO n’est-il pas Camerounais à Douala ?
Il va sans dire que cette mobilisation des forces du maintien de l’ordre et de sécurité, avec des camions anti émeutes et des hommes en nombre impressionnant participe de la stratégie des hommes du pouvoir de murmurer que l’on devrait passer à autre chose. Sinon pour quoi cet arraisonnement de la capitale économique ?
Et Dieudonné ESSSOMBA ne pèche pas lorsqu’il relève que le Cameroun a deux présidents : l’un élu que les populations voient à Douala, et l’autre de fait dont on ne sait où il se trouve.
En d’autres termes, si les populations courent après Maurice KAMTO, c’est pour dénoncer, aussi, l’absence du Président Paul BIYA dont personne ne peut leur dire exactement où il se trouve et ce qu’il fait du Cameroun qu’il dirige depuis près de 40 ans déjà.
Un pays qu’il a jeté à la poubelle et où chaque troufion peut venir déposer sa crasse sans que rien ni personne ne le gêne. Le Cameroun ne méritait pas cette anarchie généralisée qui se nourrie impunément de la fortune publique et des libertés fondamentales des individus.
Que le Grand Barbu secoue le baobab, afin que le fruit mûr tombe, et pour que ceux qui aspirent à mûrir le soient? La Paix n’a pas de prix, mais le désordre a un prix. Celui que chacun, quel qu’il soit, doit payer. C’est en tout cas ce laisser-aller que Paul BIYA devrait sanctionner.
Augustin Roger MOMOKANA