
Quelle que soit la cause pour laquelle on s’engage, est-il sensé d’entreprendre des initiatives qui, à certains égards, pourraient s’avérer suicidaires ? Pourtant cela est faire preuve de courage.
En tout cas, afin de porter son message pour la protection des océans, des rivières et des fleuves, Lewis Pugh (Photo/news.un.org) a entamé dimanche une séance de natation avec comme objectif parcourir 500km en eaux vives.
Ainsi, le célèbre nageur partira de « la source de l’Hudson dans les Adirondacks (Etats-Unis) pour rejoindre l’embouchure du fleuve à New York ».
« Tout comme nous devons veiller à ce que nos artères ne soient pas bouchées pour notre santé, nous devons veiller à ce que les artères de la planète ne soient pas bouchées pour sa santé ».
L’objectif visé par Lewis Pugh est « d’attirer l’attention sur l’importance cruciale d’écosystèmes fluviaux sains pour les océans et l’environnement dans son ensemble ».
L’initiative entamée ce dimanche 13 août devra s’étendre au 20 septembre, jour où l’activiste prévoit arriver à New York où la communauté internationale sera réunie au siège des Nations Unies dans le but de ratifier le traité sur la haute mer. Traité qui vise à « protéger la biodiversité dans les eaux internationales. »
Lewis Pugh est un nageur d’endurance dont le palmarès affiche plusieurs défis remportés, notamment dans des environnements hostiles comme l’Antarctique, le pôle Nord, la mer Rouge et l’Himalaya.
Pour relever son défi, l’homme devra parcourir 16 km de nage par jour. Mais il devra éviter les chutes, les cascades et les « rapides impraticables », non pas en marchant sur la terre ferme mais en courant pour aller reprendre les eaux.
« Les ordures, les eaux usées, les produits chimiques et les déchets plastiques ne se contentent pas de polluer les rivières et de nuire aux espèces qui y vivent ; ces contaminants sont transportés jusqu’à la mer, où ils font encore plus de dégâts », explique Mme Inger Andersen.
Pendant son déploiement l’athlète arborera le logo du PNUE dont il est le défenseur des océans. Raison pour laquelle la directrice exécutive de l’agence des Nations Unies lui souhaite « force, endurance et persévérance ».
A titre de rappel, le traité sus évoqué fait suite à deux années de longues et âpres négociations ayant conduits à un « accord juridiquement contraignant sur la biodiversité marine » auquel devront se soumettre les 193 membres de l’organisation des nations unies.
Avec news.un.org