
l'histoire raconte que KAMERUN avait été libéré par une violente guerre
Je suis à l’aéroport, les Chinois et autres Asiatiques ne font qu’arriver.
Tellement ils sont nombreux on dirait qu’il y a une guerre chez eux. Le rôle des Noirs est de porter leur sacs, et dans leurs yeux ont peut lire directement un mépris. Sûrement on leur a dit que ” les nègres sont des singes, vous êtes leurs rois ”
Ce qui est sûr c’est que tous fuient la pauvreté chez eux pour venir ici. Ici la terre promise, le continent ou tout le monde s’en sort sauf les africains.
D’ici deux ans, ils partiront avec plusieurs milliards de nos francs, ils auront avec notre or, bois, pièces de monnaie… Et nous serons à l’église entrain de louer Yawé, les plus fous seront au bar et le reste dans d’autres folies.
Dès demain, ces Asiatiques iront acheter les terres à nos parents au village, puis vont y cultiver la tomate et nos parents pourront acheter avec l’argent des terres vendues. ” Quelle malchance ! ”
Les boutiques d’Akwa et autres grands magasins leur appartiennent, nous les Noirs notre rôle là-bas est de servir, être Virgile ou porter les cartons de marchandises sur nos têtes comme les taureaux. Voila des moutons affamés dans leur propre pâturage.
Dans tous les cas, moi je suis fatigué de parler à ce peuple.
Devant l’aéroport se trouve une foule, sûrement chacun attend un proche venu de l’eldorado, devant moi les familles chantent, dansent, crient de joie dans l’espoir que le “Binguiste” a la valise pleine de blé, c’est notre fort. Manger ce que les autres ont travaillé, sans questionner leur situation, sans demander si ça va.
Moi je veux acheter un billet d’avion, et les jeunes filles courent derrière moi pour prospecter. Elles font un marketing agressif, signe d’une vie pénible dans un boulot de luxe, mais sans revenu. Je ne sais pas combien elles gagnent, mais une chose est sûre, elles ”travaillent à l’aéroport”
Ces asiatiques vont bientôt tout prendre, boutique, commerce…
Nous jeunes devons prendre conscience, quitter les batailles vides du tribalisme, et nous mettre au travail.
Que dirons-nous à notre descendance ?
J’ai honte
J’ai peur
J’ai hâte de faire de gendres choses
Je souffre de voir tous ça et je dis que nos dirigeants ont le trophée de la désorientation populaire. Pauvre peuple, les autres sont sur la lune, nous sommes sur le code électoral.
Je suis fatigué de vous parler, et je ne peux tout faire moi seul…
FOTSING NZODJOU, le libre penseur