
« MAKEPE MISSOKE », le visage hideux de l'insoutenable pauvreté à Douala
Dschang, 30 juillet (Sinotables.com) – (…) Quasiment chaque pluie qui dure au moins 2h provoque à coup sûr une inondation à Makepe Missoke ou les populations perdent la moitié de leurs maigres avoirs. Des meubles de base (lit, chaise, table), mais aussi leur petit bétail (poules, porcelets) et malheureusement des vies humaines aussi. L’eau potable y est une denrée rare et le choléra rode en se léchant les babines.
Et dire que nous ne sommes qu’au début de la saison des pluies ! Mobilisons-nous! Aidons-les!
Roger Etoa s’est rendu à Makepe Missoke. Il voulait de ses propres yeux témoigner des dégâts provoqués par les pluies de ces derniers jours. Il en a eu à en partager avec ses « amis » et le « monde ».
Lisez son post sur Facebook « MAKEPE MISSOKE », le visage hideux de l’insoutenable pauvreté à Douala.
A la suite de sa publication, « MAKEPE MISSOKE », LE VISAGE HIDEUX DE L’INSOUTENABLE PAUVRETÉ À DOUALA, ont suivie des commentaires qui méritent d’être partagé, afin de susciter l’attention du gouvernement camerounais sur les problèmes d’habitats auxquels font face des millions de nos compatriotes dans des villes.
Prosper Patrick Kouoh Koulla : Merci Doc, on vous dira tout va bien dans le meilleur des mondes au Kmer. C’est le refrain qu’on attend à longueur de journée par les militants du R.
Jackson Ngouh : il y a quelques années, j’ai fait une descente pour prendre des photos et faire état de la situation à un groupe d’amis qui voulaient aider à leur niveau. En interrogeant une riveraine du coin elle m’a dit: “Mon fils ne montre pas ces photos aux gens du gouvernement pour ne pas donner un prétexte de nous chasser ici” donc certains savent qu’ils ne devraient pas vivre dans cet endroit-là… Les faire partir de là”… mais pour les reloger où? Voilà le réel problème auquel fait face les autorités.
Dikoume Ulrich Armel : Quand tu penses comme tu l’as si bien écrit on te traite d’inhumain dans ce pays où l’on veut toujours tout justifier, même l’injustifiable. Ils Ne devraient pas se trouver à cet endroit. A mon humble avis il faudrait tout simplement les faire partir de là…
Jackson Ngouh Dikoume : si tu vas dans le même quartier en saison sèche tu verras que là-bas il fait bon de vivre, les habitants sont heureux mais ne s’organisent pas pour trouver une solution (nettoyage/drainage des rigoles) pour préparer la saison des pluies. Pourtant ils savent que chaque années ils doivent faire face à cette situation. La solution aux inondations doit se trouver en saison sèche sinon… c’est chaque année que cela arrivera.
Augustin Roger Momokana : J’imagine les rats dans cet environnement. Comme certains proposent, il serait plus utile de prendre des images de ce monde, de mener un plaidoyer auprès des autorités de Douala et même des ministères de Domaine et de l’Habitat. Ces compatriotes méritent une vie humaine acceptable.
Serge Bertrand : C’est noble de venir en aide à ces familles en détresse à cause des humeurs de dame nature…Mais, il faudrait le faire de manière adéquate et appropriée… Pour le cas d’espèce, je pense humblement que le mieux est de se greffer à des organisations qui viennent habituellement en aide aux personnes sinistrées (elles ont le savoir-faire indispensable et nécessaire)…La Croix-Rouge est un exemple ; il en existe tant d’autres…Vouloir agir en solo peut s’avérer contre-productif et ouvrir la voie à autre chose.
Nihad Djouwe Gervais : A quoi reviendrait les aider, Docteur? Les assister à quitter la zone? Remplacer le mobilier perdu? Construire une digue pour prévenir les prochaines montées d’eau?
Koreen Mbombele Serge : Je partage votre avis. Et leur donne des vivres ne résoudra pas leur problème. Et même si on les rééquipe, ils perdront tout aux prochaines pluies. Alors que faire, comment faire bouger les lignes ? Car ce que je vois là c’est la mort, les maladies, etc. Ouais mon cœur saigne.
Joseph Mekong : Lorsqu’on devient une force agissante comme Kmer A, on doit passer des actions sociales de première ligne à de véritables réflexion/actions qui impactent durablement la vie des populations. Nous avons de tête bien faites, dans un conclave nous sortirons certainement avec de vrais solutions, plutôt que des “aides” qui durent 2 jours.
PierPatric Mouandjo Pollè : Des campagnes ont été menées dans cette zone par la Croix-Rouge, dans le cadre de la réduction des risques de catastrophes ; pour sensibiliser les habitants sur les dangers à vivre dans ces endroits et les attitudes à avoir en cas d’inondations.
Martial Protais : Disons que les responsabilités sont partagées car, en dehors de cette zone c’est un problème qui touche une bonne partie de la ville de Douala. L’urbanisation a été ratée, tout le monde le sait et maintenant il faut un délégué style Tsimi Evouna à Douala. Toutefois il surtout penser à recaser ces familles.
Nous ne pouvons que trouver que des solutions provisoires, la vraie solution durable, la plus difficile sera de déguerpir les populations sinistrées et de les relocaliser. Et c’est à Monsieur le Délégué du gouvernement de le faire.
Valérie Cambier : La ville de Douala ne peut-elle pas créer un impôt de solidarité prélevée chez les riches afin, à minima, de mettre ces personnes à l’abri?
Dipanda Theodore Roger : Je commencerai par dire que la vie est un choix. Tout homme a le choix, même l’esclave, et j’ajouterai même le “pauvre”. Ceux qui gèrent la cité ont en premier la responsabilité d’aménager un espace de vie sécurisé et viable à tous les citoyens.
Je pense humblement que nous devons repenser nos sociétés et redistribuer les rôles. C’est de cette façon que progressivement nous transformerons nos habitats et apporterons des solutions durables aux nombreux challengers qui nous attendent.
Propos triés et modérés par Sinotables.com