
Réunis autour du chef de son chef, le maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU, mardi 29 mars 2022, dans le cadre de sa session consacrée à l’examen et approbation des comptes administratif, de gestion et de de gestion matière pour l’exercice 2021, les conseillers municipaux de Dschang ont exprimé leur volonté d’inscrire la Commune de Dschang sur les sentiers du développement local durable et inclusif.
Pour un budget primitif arrêté à la somme de 3 milliards 151 millions 369 mille 186 FCFA, le compte de gestion a été adopté à la somme de 1 milliard 707 millions 359 mille 614 FCFA, soit 1 milliard 209 millions 213 mille 691 FCFA pour de recettes.
Comparativement aux comptes de l’exercice 2020, les recettes mobilisées ont connu une progression de 22 millions 030 mille 201 FCFA. « Cela s’explique notamment- par le cashflow (liquidités) de 130 millions qui représente l’excédent budgétaire de l’exercice 2019, a expliqué Pierre Marie KENFACK, le président de la commission de l’action économique et des finances.
Par ailleurs, 13 délibérations ont été votées dont quelques-unes très à propos pour, effectivement, relever les défis de l’amélioration du cadre et de la qualité de vie des populations de la commune de Dschang. Sinotables a demandé à Monsieur TEMGOUA Émile, Premier Adjoint au maire, de nous situer sur ces délibérations qui constituent les véritables déclencheurs de la Mandature des défis.
Le professeur TEMGOUA Émile
« Nous avons au cours de ce conseil autorisé le maire de Dschang à rentrer dans une société de développement municipal. Dschang veut créer un groupe de concepteurs de développement qui peuvent regarder la cité municipale, le stade municipal, la zone industrielle, etc. et s’assurer qu’on a trouvé les financements nécessaires. Donc la mairie rentre comme actionnaire imposé.
Nous avons également autorisé le maire de Dschang à contracter avec un groupe pour l’instauration des transports publics à Dschang. On ne peut plus accepter qu’un touriste qui arrive à la gare routière prenne plutôt la moto pour regagner son hôtel ou pour se rendre à la salle de conférence. Avec une telle compagnie, dans laquelle la mairie va rentrer comme actionnaire, on doit pouvoir des minibus de transport public qui doivent partir de Baleng jusqu’au Commissariat Central, du commissariat Central jusqu’à l’Université, du Commissariat à l’entrée de la Gare routière, et de la gare routière Bocom et Lycée Technique. Pouvoir assurer un minimum de confort dans le transport urbain. Cela peut constituer une AGR [Activité génératrice de revenue, ndlr]. Les conseillers se sont demandés est-ce que cela ne va pas tuer l’activité de moto taxi ? Et nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle le moto taximan cette fois-là peut rester à la lisière du goudron pour pouvoir desservir les sous quartiers et villages périphériques. Ceci est d’autant pertinent que les anciens maires ont initié, sans succès, des astuces pour pouvoir faire revenir le taxi de ville. Cette fois-ci il s’agit de l’activité d’un particulier qui mesure les risques et les avantages d’une telle activité. Maintenant on pense à un groupe qui au moment de signer regarde la qualité et la quantité des bus à mettre en circulation.
Toujours dans la même perspective, les conseillers ont autorisé le maire de Dschang de pouvoir solliciter un particulier pour pouvoir gérer le maillon collecte des déchets. Vous savez que la gestion des déchets pour la ville de Dschang c’est l’enfant mignon, c’est l’enfant chouchou, c’est l’enfant touristique. Mais cela a trois maillons : le maillon collecte, le maillon traitement, le maillon élimination stockage. On souffre un peu dans le maillon collecte. Ayant bien contracté avec quelques associations locales on a pu bien que mal faire cela. Mais le gros problème c’est les camions pour collecter. La mairie n’en n’a pas et elle n’a non plus les moyens pour en acheter. Même ceux qui sont là son vétustes et leur maintenance est très lourde et onéreuse. Donc les conseillers municipaux demandent au maire de trouver un particulier qui est capable de pouvoir nous accompagner et la mairie va rester dans le traitement et le stockage.
Par ailleurs, et au sujet du projet de stade municipal de Dschang, les conseillers ont appris du maire et du préfet que le site de Tsinkop ne souffre d’aucune contestation malgré la sortie d’un fils du coin. Sortie d’ailleurs botté en touche par le chef dudit village. Pour corroborer l’initiative prise par les pouvoirs publics pour sécuriser ce site sur 5 hectares. « Dans la mandature en cours, le dossier de ce site a été davantage maturé. Il est question que ce site ait non seulement un stade, mais aussi un stade d’entrainement avec une piste d’athlétisme. 5 hectares c’est suffisant pour pouvoir installer aussi d’autres activités de la ville. Monsieur le maire et le Monsieur le préfet l’ont si bien dit, la réactualisation du DUP [déclaration d’utilité publique, ndlr] est en cours. Les dossiers sont disponibles au MINDCAF. »
Face à ces nombreux défis, le chef de l’exécutif municipal de Dschang justifie les raisons de ces délibérations soumises à la sanction du conseil municipal.
Jacquis KEMLEU TCHABGOU
« L’État aujourd’hui fait face à des difficultés d’ordre sécuritaire : vous avez le phénomène Boko Haram, vous avez le NOSO, vous avez l’insécurité aux frontières avec la République Centrafricaine, et nous vivons en ce moment les effets de la guerre en Ukraine. L’État ne mobilise plus en temps réel des ressources dont les territoires qui constituent notre pays ont besoin. Et du coup il faut imaginer les possibilités de trouver les moyens qui vont nous permettre de booster les actions que nous avons prévues pour améliorer la vie de nos populations, notamment le relèvement de l’offre en eau, en énergie et les infrastructures. Et pour ce faire nous avons mené des réflexions dans le cadre de la convention avec l’Université de Dschang pour voir ce que nous pouvions faire pour capter les fonds d’investissement. Ils nous ont même permis d’ arrêter une formule : celle de la mise en place de la société de développement de Dschang où la commune de Dschang prendra des participations et dans laquelle nous aurons des opérateurs économiques de tous bords de la Menoua et au-delà de la Menoua. Cet outil va donc permettre de donner une nouvelle confiance aux investisseurs. Je dois vous rappeler que le Code général de la décentralisation donne la possibilité aux magistrats municipaux de développer les potentiels de leurs communes. Beaucoup d’investisseurs ne savaient pas que cette possibilité-là existait. L’année dernière on a eu l’opportunité de s’adresser au MEDEF (Patronat français), et aujourd’hui il était question qu’on ait le dispositif qui rassure. »
Pour rappel ce cette session du conseil municipal de la Commune de Dschang s’est tenue en présence du Préfet du département de la Menoua, MBOKE Godlive NTUA, accompagné de son état-major. Il a d’ailleurs saisi cette occasion pour demander à l’exécutif municipal de mettre un accent particulier sur l’amélioration du recouvrement des recettes municipales.
Augustin Roger MOMOKANA
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