En marge de la 38ème Assemblée générale de l’AIMF (Association Internationale des Maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones) tenue du 5 au 7 novembre à Lille, une convention financière et d’assistance à maitrise d’ouvrage en vue de la stratégie et la structuration de la filière de gestion des boues de vidange à Dschang.
L’accord tripartite signé à Lille le 7 novembre par Pierre Baillet le secrétaire permanent de l’AIMF, Marie-Hélène Nedelec la vice-présidente de Nantes Métropole chargée de la coopération décentralisée, et Beaudelaire Donfack le maire de la Commune de Dschang porte sur le financement, à hauteur de 58000 euros, soit exactement 37 990 000 FCFA, la réalisation des études en vue de l’élaboration de la stratégie de la filière de gestion des boues de vidange à Dschang.
Pour Barthélémy Ndongson Lékané, Directeur de l’AMGED (Agence municipale pour la gestion des déchets et de l’assainissement de Dschang) « La signature de cet accord nous sort du rêve. Désormais nous rentrons dans la réalité et nous pouvons développer notre rêve ».
Le projet « Stratégie et structuration de la filière des boues de vidanges à Dschang » GBV vise à « établir les meilleurs moyens et les scénarios possibles pour améliorer ce secteur et faire face aux problèmes sanitaires et environnementaux actuels » dans la ville de Dschang qui compte 160 000 habitants dont près de 30 000 étudiants et plus d’une quinzaine d’établissements hôteliers.
Pour parvenir à l’Accord de Lille, il aura fallu des travaux exploratoires menés par des étudiants chercheurs, en l’occurrence Louis Soubigou de l’Ecole Nationale Supérieure en Génie des Technologies Industrielles de l’Université de Pau et des Pays de l’ADOUR (France), Kana Jespin de l’Université de Lomé, et des étudiants de la FASA (Faculté d’Agronomie et des Sciences agricoles » de l’Université de Dschang.
Des différentes recherches menées à ce jour il revient que « le secteur des boues de vidanges [à Dschang] est caractérisé par une situation de monopole et par une difficulté d’accès à la vidange ». Il est reproché aux opérateurs de la filière leur amateurisme et la pratique des prix élevés. Si l’on se réserve de parler du déversement des excrétas dans les cours d’eau ou en pleine nature.
Selon l’Accord de Lille, le budget de 58000 euros sera fourni par les parties signataires dans le respect des quotas : Dschang, 8000 euros ; Nantes Métropole, 10 000 euros en plus de son expertise en « matière d’autorité organisatrice » ; et l’AIMF 40 000 euros issu du partenariat avec la Fondation Bill & Melinda Gates.
Au plan opérationnel, le maître d’ouvrage (Commune de Dschang) va recruter un ou plusieurs experts pour la « réalisation des études et outils de stratégie », après avis de l’AIMF. Son bras séculier dans le processus est l’AMGED à qui revient la « coordination et le suivi du projet ».
Augustin Roger MOMOKANA