
Zoom sur l’opération de démolition et enlèvement des kiosques
La police municipale de Dschang est en action lundi dernier. Dans le cadre de l’implémentation de l’arrêté municipale en date du 28 juillet 2020. Il s’agit d’une opération de grande ampleur visant l’assainissement de l’espace publique.
Au grand complet, les éléments de TILEFACK Norbert ont ouvert la campagne par le Marche B. dégageant la chaussée de tous les encombrements installés par les commerçants. Selon ce dernier, les commerçants ne respectent pas la réglementation en matière d’urbanisme.
« Les citoyens de Dschang sont informées via les radios et les autres médias sur cette campagne. Aujourd’hui ils vous disent qu’ils n’ont pas été avertis. Certains se sont employés à détruire eux-mêmes, d’autres attendent que la mairie le fasse. Nous le faisons. »
Face à l’anarchie ambiante, le conseil municipal a décidé de sévir. Mais il s’agit de faire en sorte que désormais la loi soit respectée. Cela fera le bien de tous.
« Ce qui se passe c’est que les commerçants vident le contenu de leur boutique pour l’exposer sur un étalage installé devant la boutique, parfois sur la chaussée. Parce que des commerçants ambulants, qui ne payent même pas les impôts, viennent occuper la chaussée devant les boutiques. Sans que cela émeuve la mairie », tente d’expliquer un consommateur venu acheter des herbes d’assaisonnement.
Cette opération même si elle provoque des grincements des dents de la part des commerçants, connait tout de même une adhésion populaire à la fois des citoyens, des consommateurs et même des usagers des voies traversant ce marché.
A un quincaillier plaintif à notre reporter, le chef de la police municipal s’indigne : « vous n’avez pas étiez notifié ? Aviez-vous obtenu l’autorisation de la mairie avant de procéder à l’extension de la véranda de votre boutique ? » Question à laquelle le quincaillier répond par la négative.
L’opération de démolition et d’enlèvement des kiosques, auvents, étalages sur les vérandas, véhicules et épaves de véhicules vise à faire respecter « la réglementation en vigueur pour une urbanisation efficiente de la cité », rappelle le communiqué de Jacquis KEMLEU TCHABGOU.
« C’est un maire qui a la vision pour sa ville. Et il a les moyens de la sa politique. Ce qu’il nous demande c’est que nous soutenions cette politique », se réjouit une dame dans un salon de coiffure sommé d’enlever l’étalage devant le salon.
Pour que l’action réalisée par la marie de Dschang porte des fruits durables, il serait souhaitable que la police municipale après les enlèvements affecte certains de ses membres dans les marchés afin que leur présence quasi permanente dissuade tout éventuel récidiviste.
« On ne développe pas en cassant. Vous créez plutôt d’autres problèmes dont la mairie ne peut pas avoir les solutions. Vous ne pouvez pas prétendre construire Dschang comme Paris. Ce qui constitue notre économie ce sont ces gens que vous cassez. Dschang n’a pas d’industries », déplore Jasper BUZIE.
Augustin Roger MOMOKANA