
De sources sanitaires, il sentait une douleur dans l’une de ses jambes depuis le début du mois de juillet 2020. Après examen, le corps médical conclut qu’il avait une tumeur au niveau du cerveau.
René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement était face à la presse le 22 avril, en raison de la “Résolution de l’Union européenne sur le Cameroun”, au sujet de la situation dans les régions anglophones, et de l’affaire Maurice Kamto contre l’État.
COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE DU 22/04/2019
Mesdames, Messieurs,
Le Gouvernement camerounais a pris connaissance de la « Résolution du Parlement européen sur le Cameroun, adoptée le 18 avril 2019.
Une Résolution, qui, entre autres, et en substance :
– de´peint littéralement la situation socio-politique au Cameroun, en faisant abstraction de toutes les mesures idoines prises par les autorités de l’Etat, au regard des multiples enjeux sécuritaires auxquels notre pays a du^ faire face ces dernières années ;
– jette le discrédit sur l’élection présidentielle organise´e au Cameroun, le 07 octobre 2018 ;
– fustige les dispositions pertinentes et essentielles de notre Constitution, loi fondamentale et émanation de la volonté du peuple camerounais, souverain ;
– incrimine les Forces Nationales de Défense et de Sécurité´, accuse´es «de violations des droits de l’Homme » ;
– affirme que des tensions existent au Cameroun entre francophones et anglophones, et que les régions anglophones subissent des discriminations ;
– accuse les autorités camerounaises d’obstruction sur les libertés publiques, notamment :
-d’avoir « restreint la liberté d’expression » ;
– d’avoir « réagi d’une manière disproportionnée, en organisant des procès militaires contre certains membres de l’opposition » ;
– d’avoir réprimé les manifestations, en faisant un usage abusif de la force » ;
– désapprouve la loi camerounaise sur l’homosexualité.
Le Gouvernement camerounais s’élève radicalement contre cette Résolution du Parlement européen, et exprime son indignation face a` un acte empreint de partialité, qui s’apparente a` une kyrielle de contre-vérités, d’affirmations gratuites, de récriminations infondées, et d’injonctions assorties de chantage, dirige´s contre les autorités camerounaises et nos Forces de Défense et de Sécurité´.
Le Gouvernement camerounais réaffirme que le Cameroun est, et demeure, un État souverain et de droit, et qu’il est de sa responsabilité de conduire le destin du Cameroun, au mieux des intérêts de tous les Camerounais, et dans le respect des valeurs fondamentales de la République.
Il en de´coule que c’est au peuple camerounais, et a` lui seul, qu’il incombe de se doter des institutions de son choix et des lois qui régissent la vie de la Nation, tout comme, c’est a` lui qu’il appartient de de´signer celle ou celui appelés a` présider aux destine´es de la Nation camerounaise.
C’est dire, que le Président Paul BIYA a e´te´ porte´ a` la tête de l’État, par le peuple camerounais, avec un score sans appel de plus de 71%, et que sa réélection ne souffre pas la moindre contestation.
Par ailleurs, il est spécieux voire inexact, d’affirmer que «des tensions existent entre francophones et anglophones, que les régions anglophones subissent des discriminations», ou qu’il existe une option, sinon une politique délibérée visant a` consacrer le primat de la composante francophone ou d’un ordre culturel et juridique francophones : le Français et l’Anglais, faut-il le rappeler, sont nos deux langues officielles d’égale valeur.
De surcroit, Francophones et Anglophones vivent en bonne intelligence sur toute l’étendue du territoire national, et, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, n’a de cesse d’œuvrer a` la consolidation de l’unité et de l’intégration nationales, en stigmatisant les replis identitaires, les tendances tribalistes, ethnicistes ou régionalistes, en veillant a` ce que toutes les composantes de la Nation Camerounaise participent a` divers degrés a` la gestion des affaires publiques.
Qui plus est, les revendications corporatistes exprime´es il y a quelque temps par certains syndicats du secteur de l’éducation nationale et par un groupe d’avocats originaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont trouve´ des réponses approprie´es.
Toujours dans le sens de la consolidation de l’unité nationale et du vivre ensemble, le Chef de l’État a mis en place des instances et des structures de participation inclusive a` la vie nationale, au premier rang desquelles aujourd’hui, la Commission Nationale de Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme, désormais a` pied d’œuvre.
D’autres mesures, et pas des moindres, ont e´te´ prises par le Chef de l’État, pour créer un climat d’apaisement et favoriser le retour au calme, telles que les deux vagues d’arrêts des poursuites, ordonne´es en faveur de 55, puis de 289 personnes en proie a` des procédures judiciaires engage´es contre elles, pour des actes hautement répréhensibles, commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
A cela s’ajoute, le lancement du Plan d’Assistance
Humanitaire d’Urgence, d’un montant de prés de milliards de francs FCFA, destine´ a` rétablir un cadre de vie propice a` l’épanouissement et au développement des communautés affecte´es par les violences terroristes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Autant d’initiatives concrètes qui de´montrent a` suffisance toute l’attention, la sollicitude et l’empathie que portent le Chef de l’État et le Gouvernement aux populations des deux régions concerne´es.
Au plan politique, le processus de de´centralisation inscrit dans la Constitution, connait une accélération certaine, d’abord avec la création d’un Département ministériel en charge de la De´centralisation et du Développement Local.
En plus, la loi des finances 2019, est venue donner corps à cette dynamique, en allouant un budget de plus de 45 milliards de francs CFA à ce Département ministériel.
Dans le même sens, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a signe´ en date du 22 février 2019, un décret fixant à près de 50 milliards de FCFA, la dotation générale de la de´centralisation, qui se trouve ainsi multiplie´e par cinq, par rapport a` celle de l’année précédente.
De ce point de vue, les objectifs à court terme assigne´s au processus de de´centralisation, vont dans le sens notamment, d’un élargissement du champ des compétences transférées aux communes, de la mise en place d’une fonction publique locale et de la création de nouveaux impôts et taxes au profit des communes, avec à la clé, un nouveau régime financier pour les collectivités territoriales de´centralisées.
Par ailleurs, au mois de mars 2019, le Parlement a affine´ le dispositif servant de cadre juridique a` la mise en œuvre du processus de de´centralisation en modifiant la loi portant code électoral, pour, d’une part, fixer les modalités de candidature à l’élection des Conseillers régionaux, et d’autre part, fixer le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnité´s servis aux Conseillers régionaux.
Des mesures, parmi tant d’autres, qui apportent une réponse aux aspirations profondes de nos populations, singulièrement celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à prendre en main, mieux que par le passe´, la gestion des affaires locales.
Sur un tout autre plan, et toujours dans la perspective d’un retour a` la paix, le Chef de l’État a mis sur pied un Comite´ National de Désarmement, de De´mobilisation et de Réintégration, a` l’intention des ex – combattants de Boko Haram et des bandes arme´es du Nord-Ouest et du Sud- Ouest.
La` encore, on peut voir et apprécier toute l’étendue de l’engagement du Chef de l’État a` restaurer la paix dans les régions en proie à l’insécurité´, non pas seulement par le recours légitime a` la force, mais par les voies du dialogue, de la sensibilisation, par la main tendue a` celles et ceux des compatriotes dévoyés qui souhaitent retrouver le droit chemin et apporter leur pierre a` l’édifice.
Par ailleurs, le Gouvernement s’inscrit en faux contre les accusations « d’exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme dirigées sur des cibles civiles » portées à l’endroit des Forces Nationales de Défense et de Sécurité, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes arme´es de sécessionnistes dans les régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest, en même temps qu’il leur est reproche´ de façon récurrente, «de soi-disant actes de torture, des exécutions extrajudiciaires, l’usage excessif de la force, et autres incendies de maisons et des biens appartenant aux populations. »
Comme nous l’avons indique´ en d’autres circonstances, toutes ces affirmations ne correspondent nullement à la réalité´ et à la véracité des faits sur le terrain.
Nos forces républicaines dont la vocation est place´e sous le signe de l’honneur et de la fidélité, ne sauraient à la fois venir à la rescousse des populations et en être des bourreaux cyniques.
Il est du reste curieux que, s’agissant du Cameroun, l’usage par les forces de maintien de l’ordre de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, mate´riels non le´taux par excellence, conformes à la réglementation, soit assimile´ à un usage disproportionne´ de la force.
Pareille qualification n’est pourtant pas observe´e dans bien d’autres pays, y compris en Europe, lorsque ces pays sont confronte´s a` des troubles a` l’ordre public.
Pour autant, si les armes non le´tales ne sont pas faites pour tuer, elles ont vocation à dissuader, ce qui, bien évidemment, peut quelquefois causer des désagréments.
Le Gouvernement de´nonce donc une fois encore, cet acharnement contre le Cameroun, qui traduit comme une volonté de fragiliser nos institutions et de saper le moral de nos Forces de Défense et de Sécurité´, dans leurs missions de restauration de l’ordre, de préservation de l’intégrité´ territoriale et de protection des biens et des personnes vivant à l’intérieur de nos frontières ; et ce, au moment ou` la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est en phase de reprise en main progressive.
Au demeurant, c’est a` l’État qu’incombe la responsabilité´ de garantir le bon ordre au sein de la République, de préserver l’intégrité´ territoriale et d’assurer la protection des personnes et des biens.
Cette mission, l’État doit l’assurer sans faillir et sans faiblir, car il s’agit d’une prérogative régalienne.
Aussi, il faut le redire ;
Contrairement aux allégations plusieurs fois répandues, les Forces camerounaises de Défense et de Sécurité accomplissent leur mission, avec professionnalisme et discernement, avec bravoure, dévouement et un sens aigu de responsabilité´.
Ce faisant, qu’il s’agisse des foyers de crise a` l’Extrême – Nord ou a` la frontière Est, le Cameroun a consenti a` accueillir des centaines de milliers de réfugiés en provenance de pays frères, et a` les installer sur le territoire national, des années durant, leur permettant ainsi d’échapper aux affres des violences que leur imposaient différents conflits internes.
En raison de toutes ces marques d’hospitalité´, de générosité´, et de tous ces sacrifices, le Gouvernement camerounais se serait attendu beaucoup moins aux récriminations du Parlement européen, qu’a` sa reconnaissance, sa solidarité´ et son soutien.
Le Parlement européen affirme également dans sa Résolution que « les autorités camerounaises ont restreint la liberté d’expression a` plusieurs reprises, en bloquant l’accès à l’Internet, en harcelant des journalistes et en les mettant en prison, en refusant des autorisations a` des médias inde´pendants et en intensifiant les persécutions politiques contre la presse inde´pendante.»
A vrai dire, la réalité est tout autre.
Parlant de l’Internet, le Gouvernement relève que sa démocratisation est inscrite parmi les priorités de l’action gouvernementale.
S’agissant du prétendu harcèlement des journalistes, le Gouvernement réaffirme son attachement a` la liberté´ de presse, qui est une réalité´ incontestable au Cameroun, ou` aucun journaliste n’est poursuivi pour des raisons lie´es a` l’exercice de son métier.
Dans le même ordre d’ide´es et répondant aux allégations selon lesquelles les autorités camerounaises s’opposent de manière systématique a` la liberté de manifester publiquement ;
Le Gouvernement tient à préciser que le régime des manifestations publiques est fixe´ par la loi, et toute personne, ou groupe de personnes désireux d’organiser une manifestation publique, doivent en faire une déclaration préalable. Il peut arriver, comme dans tous les pays, que, pour des raisons tenant a` des risques d’atteinte a` l’ordre public, une manifestation ne soit pas autorise´e. Dans ce cas, il va de soi que les organisateurs de ladite manifestation doivent s’abstenir d’aller a` l’encontre de la loi.
Ce sont la` également les exigences et les contraintes de l’État de droit que nous construisons et consolidons au fil des ans.
Le Parlement européen nous fait également grief de violences à caractère sexiste, et particulièrement a` l’égard des homosexuels.
Le Gouvernement camerounais de´nie ces accusations, en même temps qu’il tient a` relever que les pratiques concerne´es demeurent illégales au Cameroun et que, de surcroit, les comportements de cette nature ne correspondent pas aux traditions, aux valeurs et aux convictions du peuple camerounais.
S’agissant du dernier point portant sur les nécessaires clarifications aux allégations relatives à la détention des membres et sympathisants d’un parti politique, en l’occurrence, le MRC et son leader Maurice KAMTO, le Gouvernement rappelle que c’est en date du 26 janvier 2019, que ces personnes ont investi par groupuscules, des artères des villes de Yaoundé , Douala, Bafoussam, Bafang, Bangangté et Dschang, pour y effectuer des marches, en violation de l’interdiction de manifestations publiques, qui leur avait pourtant été formellement notifiée par les autorités administratives compétentes.
Dans le même temps, c’est-à-dire, au cours de cette journée du 26 janvier 2019, des manifestants se réclamant du MRC, envahissaient et mettaient à sac des ambassades du Cameroun a` l’étranger, notamment à Paris et Berlin.
C’est sur ces entrefaites que 151 personnes ont e´te´ interpelle´es dans les heures et jours ayant suivi ces faits, pour être conduites dans des unités de sécurité a` Douala, puis à Yaoundé.
Ces personnes ont ensuite été placées en garde à vue, selon le régime des charges alors retenues contre elles.
Présentées devant le Magistrat Instructeur, les 151 personnes interpelle´es ont été inculpées pour les faits d’insurrection, hostilité contre la patrie, rébellion, attroupement, dégradation des biens publics, manifestation publique interdite, et outrage au Président de la République. Ces faits sont prévus et réprimés par le Code pénal camerounais.
Devrais-je donc le redire, les chefs d’accusation ayant motivé l’arrestation de Monsieur Maurice KAMTO et ses partisans, ainsi que leur mise en détention provisoire, sont clairs et conformes aux lois et règlements du Cameroun, ainsi qu’aux conventions internationales auxquelles notre pays a librement souscrit.
On ne saurait par conséquent qualifier d’arbitraires l’arrestation ou la mise en détention de ces justiciables de droit commun.
Par ailleurs, au terme de leur inculpation, 126 des 151 personnes interpellées ont été placées en détention provisoire, et 25 autres, mises en liberté sous caution, pour être poursuivies libres.
Les individus non encore identifiés et ayant pose´ des actes d’effraction, de destruction et de mise a` sac des ambassades à l’étranger, sont également poursuivis sous X, c’est-à-dire contre inconnu.
Comme vous le savez, les personnes inculpe´es au Cameroun, sont poursuivies devant le Tribunal Militaire de Yaoundé´.
Rappelons à cet égard que, le Tribunal Militaire fait partie intégrante de l’organisation judiciaire du Cameroun.
Le Tribunal militaire au Cameroun, nous le répétons, n’est pas un tribunal d’exception, mais un tribunal à compétence spéciale.
En d’autres termes, le critère pertinent pour la compétence du Tribunal Militaire, réside dans la nature de l’infraction commise, et non pas seulement dans la qualité´ de la personne poursuivie.
En l’occurrence, la législation en vigueur dispose clairement que le Tribunal Militaire est seul compétent – je dis bien, seul compétent-, pour connaitre des infractions relatives à la sûreté de l’État, comme c’est le cas ici, s’agissant de certaines infractions pour lesquelles les présents accusés sont poursuivis.
Cela étant, il demeure constant que la procédure applicable devant le Tribunal Militaire est celle du droit commun.
De même, le verdict de ces juridictions, quel qu’il soit, peut être conteste´ par voie d’appel devant les juridictions civiles compétentes.
Voila`, Mesdames, Messieurs, pour l’essentiel, les clarifications qu’appelle la toute récente Résolution du Parlement européen sur le Cameroun.
Voila` la réalité telle qu’on aurait souhaite´ la voir expose´e aux distingue´s Parlementaires de l’Union Européenne, des Parlementaires de pays dont la voix compte et porte, et dont on s’attend à ce qu’ils de´fendent des causes justes et légitimes, et non pas des prétentions illégitimes, des enjeux travestis, voire des impostures brandies a` des fins inavouées.
A tout prendre,
Le Gouvernement camerounais estime que cette Résolution est le produit d’une instrumentalisation ou` transparaissent tout à la fois : la candeur, l’ignorance, la désinformation et la mauvaise foi.
C’est le lieu de déplorer et même de dénoncer avec véhémence, cette nouvelle tendance, pernicieuse et infantilisante de certains de nos concitoyens, y compris celles et ceux qui aspirent à gouverner notre pays, qui consiste, d’un coté, à importer des donneurs de leçons ou des justiciers, au mépris des formidables gisements d’expertises dont regorge notre pays, et de l’autre, à exporter, par divers canaux, sur les arènes internationales, les problèmes camerouno-camerounais, sans la moindre considération pour l’image du Cameroun, pour sa souveraineté et sa dignité.
Le Gouvernement camerounais en appelle une fois de plus a` leur patriotisme et a` leur sens de responsabilité, car il en va du devenir de notre pays et de notre intérêt commun.
En tout état de cause, le peuple camerounais n’a jamais été dupe, il saura dire non à l’inféodation.
Le Cameroun est un pays ouvert a` l’amitié et à la coopération internationales. A` ce titre, le Gouvernement apprécie hautement l’intérêt que portent au Cameroun ses partenaires européens, et particulièrement, le Parlement européen.
Le Gouvernement tient d’ailleurs ici, à remercier vivement les Honorables Dominique BILDE et Jean Luc SCHAFFHAUSER, pour leurs interventions pertinentes en faveur du Cameroun pendant les de´bats sur la Résolution en question, interventions auxquelles le peuple camerounais a été très sensible.
Pour autant, si le Gouvernement camerounais n’est pas ferme´ aux suggestions constructives, d’où qu’elles viennent, et les reçoit avec toute l’attention requise, il ne saurait aucunement accepter des injonctions sur fond de chantage a` peine voile´.
Les problèmes camerouno-camerounais peuvent et doivent se résoudre au Cameroun, par les camerounais eux-mêmes, et les dirigeants qu’ils se sont librement donne´s.
Je vous remercie de votre attention./.
René Emmanuel SADI, Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement.