Par Augustin Roger MOMOKANA
Le maire de Dschang, Jacquis KEMLEU TCHABGOU, qui était samedi dernier l’invité de radio Nghie-Lah, a annoncé que sa Commune et l’Autriche, à travers le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, sont en voie de se donner la main pour relever le défi de l’énergie électrique dans la Commune de Dschang.
Pour cela, « Trois responsables de la division de la coopération internationale au ministère de l’économie ont séjourné à Dschang afin que nous tombions d’accord sur les projets quasiment maturés et qui sont éligibles au programme Global City Hub. Car comme vous le savez, nous voulons avec les autrichiens développer deux autres microcentrales. Les volets pour lesquels la coopération autrichienne veut rencontrer celle camerounaise sont l’éducation, la formation, l’eau et l’assainissement, l’énergie. S’agissant de l’eau et assainissement, nous travaillons suffisamment. Ce qui a justifié cette mission du MINEPAT soit à Dschang », a-t-il expliqué aux auditeurs.
Par ailleurs, Jacquis KEMLEU TCHABGOU a annoncé que son conseil s’active pour la mise en route de trois microcentrales : la réhabilitation de la centrale de la Régie, la construction de la microcentrale de Fossong Wentcheng, de celle de la Falaise et de celle Lefock ; cela à côté des microcentrales de Lingang et Fotetsa dont la construction a démarré depuis trois ans.
« Nous avons déjà les données que nous allons simplement mettre dans la forme qui convient à ce projet qui est en fait la mise en branle de la coopération multilatérale entre l’Autriche et le Cameroun. La commune de Dschang travaille d’abord sur le diagnostic, ensuite sur la planification, et enfin c’est la budgétisation. Après cela on peut parler de la mise en œuvre », a précisé le maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU.
Selon le chef de l’exécutif municipal de Dschang, pour construire une microcentrale « il faut évaluer le plan d’eau, il faut savoir le tirant d’eau, il faut voir comment le cours d’eau se comporte en saison sèche et en saison pluvieuse. Bien évidemment cela prend du temps », si bien qu’il est dorénavant erroné de dire que l’on évalue les collectivités territoriales décentralisées sur la base de leur performance dans l’exécution du BIP (budget d’investissement public), tel que c’est courant au Cameroun.
« S’il y a deux Communes qui sont en capacité de déposer sur la table une trentaine de projets bien maturés, la Commune de Dschang en fait partie. C’est ce qui justifie le fait qu’on soit capable de mobiliser des financements alternatifs. Ces financements qui seront issus de la coopération avec l’Autriche relèvent de notre volonté de mobiliser les financements alternatifs. Depuis deux ans successivement, la Commune de Dschang n’a jamais eu un BIP de plus de 300 millions FCFA. Ce qui n’empêche pas à la Commune de Dschang d’avoir un compte administratif de plus de 2 milliards. Cela signifie que la Commune de Dschang a une capacité à mobiliser les financements alternatifs. La commune de Dschang a une capacité de pousser les populations vers ce que nous appelons le budget participatif. Et c’est cela qui nous donne la capacité de mobiliser les ressources propres », conclue le maire KEMLEU TCHABGOU.
La concrétisation des promesses du maire de Dschang à faire de Dschang une ville à économie florissante demeure attendue. Les potentiels investisseurs hésitent à s’installer à cause l’insuffisance de la fourniture en énergie électrique. Vivement que les microcentrales de Fotetsa et Lingang présentées comme exceptionnelles soient achevées et mises en service, avant d’attaquer celles de Fossong Wentcheng, de la falaise et de Lefock.
Augustin Roger MOMOKANA