Lors de sa visite officielle en Chine le 03 septembre 2018 à Beijing, visite au cours de laquelle un accord de «PARTENARIAT STRATEGIQUE DANS LE DOMAINE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION » a été signé entre le gouvernement camerounais et la société Huawei, le président Paul BIYA a ouvert toutes ses portes au géant mondial des solutions numériques.
Comme l’éducation et la sureté nationale, l’agriculture s’invite à la table de la technologie chinoise. Le défi actuel du Cameroun consiste à développer son agriculture pour la rendre moins vulnérable, et, l’engager vers une agriculture professionnelle et économiquement viable.
Pour y aller, le ministre de l’Agriculture et du développement rurale, Gabriel MBAIROBE, a reçu en audience le 22 mars dernier le Vice-Président en charge des Relations Publiques pour l’Afrique Sub-Saharienne HUAWEI Afrique du Nord.
Loise TAMALGO a invité le MINADER à effectuer une visite en ligne des expositions dans le domaine des solutions industrielles de l’agriculture. A l’effet d’apprécier « les démonstrations de la technologie 5G appliquée à différents domaines de la vie (santé, éducation, industrie, sécurité, …) »
Séduit le ministre a réagi: « nous sommes très heureux de vous accueillir aujourd’hui avec votre projet AGRI-TECH ou Challenge technologie qui permet l’implication de la Start-up dans le développement du numérique dans le domaine de l’agriculture, car nous avons déjà eu à utiliser les Start-up dans la surveillance phytosanitaire et dans l’estimation des surfaces et des productions à travers les drônes. » il ne fait plus aucun doute pour le MINADER d’envisager un partenariat fructueux avec Huawei.
Loise TAMALGO le rassure: « Pour soutenir ce secteur, Huawei a pensé à deux volets : la technologie qui consiste à mettre en place la connectivité à travers la 5G pour la collecte efficace des données avec les drônes pour des prises de décision rapides par exemple et le soutien au développement des Start-ups au niveau local pour faire foisonner l’innovation locale » a-t-il expliqué. »
Le défi est colossal. D’autant plus que les parties sont conscientes que 85% de la population africaine vit en milieu rurale ; et s’accordent que 65% de la population travaille dans le secteur agricole. D’où le défi d’apport la technologie à cette masse critique qui vit loin de la zones urbaines mieux servies.
Signalons qu’au moment où le MINADER entrevoit son partenariat avec le Chinois, d’autres départements ministériels savourent déjà les fruits des premiers accords spécifiques mis en place. Il s’agit, par exemple, du ministère de l’Enseignement supérieur. Depuis quelques années des étudiants de nos universités bénéficient d’un accès aux nombreux programmes Huawei dont les plus en vues sont « HUAWEI ICT Académie», « HUAWEI ICT Competition » et «SEEDS FOR THE FUTURE».
Un autre secteur où le Chinois a également intervient remarquablement est celui de la sécurité. Huawei a permis à la sécurité nationale, via la délégation générale à la sureté nationale (DGSN) d’accéder à des moyens sophistiqués de surveillance, dans le cadre de la lutte contre la grande criminalité dans les grandes métropoles où les points sensibles ont été équipés de caméras de surveillance de haute définition.
Huawei est une société fondée en 1987. Son siège social se trouve à Shenzhen en Chine. Elle est spécialisée dans la fourniture des solutions dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Aujourd’hui, Huawei est un fournisseur de solutions numériques en terminaux, réseaux et cloud, pour les opérateurs, entreprises et consommateurs. Ses produits et solutions sont déployés dans plus de 170 pays.
Augustin Roger MOMOKANA