Le Cameroun et la Serbie se sont séparés dos à dos lundi 28 novembre dans un duel très palpitant. Les deux équipes enregistrent ainsi leur premier point en deux matches disputés à la Coupe du Monde Qatar2022.
220 Milliards de Dollars, soit 139 mille 785 milliards 676 millions 800 mille francs CFA (Cent trente-neuf mille sept cent quatre-vingt-cinq milliards six cent septante-six millions huit cent mille francs). C’est la somme investie par le Qatar pour organiser la Coupe du Monde 2022.
Selon les internautes, le Qatar a battu le record des montants investis par un pays hôte de la Coupe du Monde de football. De l’argent investir pour la construction et la modernisation des routes, des hôtels, du transport en commun, des aéroports, d’un système d’égouts propre et renforcement du dispositif sécuritaire de pointe pour assurer la sécurité du territoire (air, mer et terre) dans un contexte de terrorisme grandissant.
Comment peut-on balancer une telle fortune dans le sport plutôt que dans l’industrialisation du pays ? D’abord parce que le Qatar a misé sur le sport pour devenir une puissance mondiale. Contrairement à ses prédécesseurs : Russie (Coupe du Monde 2018, environ 11,6 milliards de dollars), le Brésil (Coupe du Monde 2014, 15 milliards de dollars).
Ensuite, l’investissement du Qatar vise non pas un retour sur financement dans l’immédiat mais la consolidation de l’image d’une puissance en devenir. Le Qatar est le cinquième producteur mondial de gaz naturel brut et 2e exportateur mondial de gaz naturel liquéfié derrière l’Australie.
L’argent du pétrole et du gaz naturel a permis à ce pays de construire les somptueux stades éclairés aux énergies nouvelles que le monde entier admire. Ce n’est pas le résultat de la prestation de son équipe nationale qui compte, mais les effets induit sur l’économie et le rayonnement de l’émirat.
Ainsi à travers son investissement dans la coupe du Monde, le Qatar va gonfler son chiffre de visiteurs internationaux, attirer des investisseurs étrangers, recruter de nouveau clients sur le marché du gaz et du pétrole, consolider sa notoriété internationale, occuper un place de prestige parmi les pays du Golfe (Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis, du Bahreïn) qui l’ont mis sous embargo de juin 2017 à janvier 2021 à cause de sa politique de rapprochement avec l’Iran.
A quoi vont servir les stades et les mosquées après la Coupe du Monde ? Ils seront des sites touristiques et vont aider à l’organisation des événements sportifs et culturels locaux. Le Qatar est engagé depuis quelques années à l’importation des footballeurs de renom pour aider son football à se développer. L’on devrait se souvenir que le projet Aspire n’est pas encore abandonné. Il va donc prendre un coup d’accélérateur.
A la fin du tournoi le 18 décembre, le Qatar devra avoir récolté un bon pactole de l’argent investi. Les droits de diffusion des matches, l’affluence des touristes, le remplissage des hôtels et le rayonnement du pays.
Sur une superficie de 11 586 km² peuplé par une population de 2,8 millions d’habitants (février 2022), le Qatar impulse son économique à travers le fonds souverain d’investissement (Qatar Investment Autority, QIA) dont la politique est contenue dans la Qatar National Vision 2030 qui met l’accent sur la diversification de l’économie avec, notamment l’investissement dans le transport aérien, l’infrastructure portuaire, les hôpitaux et l’enseignement supérieur, la finance, les nouvelles technologies et le tourisme. Cette diversification renforce également l’hydrocarbure qui est le principal pourvoyeur des devises. Ainsi le QIA a placé son fonds doté de 460 milliards dollars US dans divers secteurs de l’économie.
L’économie qatarienne occupe le 27e rang mondial (2019) en termes de compétitivité. L’Aéroport international de Doha (HIA) a accueilli 17,7 M de passagers en 2021, et 2,6 Mt de fret la même année. 611 000 touristes internationaux sont été accueillis dans ce pays en 2020. Le Qatar est le 2e exportateur mondial de gaz naturel liquéfié avec une production annuelle de 77,1 Mt en 2020. Son PIB par habitant est de 86 941 USD en 2020.
Malgré son faste économique le Qatar, comme tous les autres émirats du Golfe ont un grand souci avec le réchauffement climatique. En été la température avoisine les 50°c. Cette hausse de température est plus fluctuante au niveau des villes à cause d’une forte concentration du matériau de construction. « Sans lacs et rivières sur son territoire, le Qatar a très peu accès à de l’eau douce renouvelable et doit donc compter sur l’eau souterraine et le dessalement. Il faut dire que les sécheresses répétitives dans cette région du monde accélèrent et aggravent la pénurie d’eau », indique Perspective Monde analysant un rapport du World Resources Institute.
Augustin Roger MOMOKANA Médiagraphie1 Médiagraphie2
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