Ça ne va pas. La mort rode dans la ville. Au moins 10 personnes dont cinq appartenant à une administration publique ont été testées positives ce jeudi 25 février 2021.
« La maladie est là, et le niveau de transmission est très élevé. Les gens en meurent et curieusement on a l’impression que aucune mesure n’est prise, parce que contrairement à la première vague qui était moins virulente que cette seconde le gouvernement avait quand même essayé de communiqué, imposé un certain nombre de mesures qui avaient permis à chacun de prendre conscience de la gravité de la situation », rapporte le professeur Moïse TIMTCHUENG. Il est enseignant de droit privé à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang.
De sources concordantes et dignes de foi- en plus de ce témoignage poignant de l’Universitaire- une dizaine de personnes ont été testées positives de la Covid-19 ce mercredi à l’hôpital de district de Dschang. Ce chiffre pourra doubler voire tripler ce vendredi si les autres personnels de ce service sont amenés à se faire dépister.
Ces personnes enregistrées ce jour sont supposées avoir déjà contaminé de nombreuses autres personnes, des collègues de service, des personnes rencontrées dans la rue, ainsi que des membres de leurs familles.
La situation semble laisser les autorités indifférentes. Aucune mesure particulière n’est prise depuis la publication par le ministère de la santé publique du palmarès des régions les plus touchées depuis l’apparition de cette deuxième vague.
• 1er region du centre : 14701 cas positifs
• 2e région du littoral : 9676 cas positifs
• 3e région de l’Ouest : 1849 cas positifs
• 4e région de l’Est : 1767 cas positifs
• 5e région du nord-ouest : 1329 positifs
• 6e région de l’extrême-nord : 1085 cas positifs
• 7e région du sud-ouest : 988 cas positifs
• 8e région du Sud : 855 cas positifs
• 9e région de l’Adamaoua : 831 cas positifs
• 10e région du Nord : 668 cas positifs
Ce tableau date du 17 février 2021. Ce qui signifie que les chiffres auront beaucoup évolué à la date d’aujourd’hui.
Le Professeur Moïse TIMTCHUENG, enseignant de droit à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang s’est rendu à l’hôpital de district de Dschang ce jeudi. Au sortir de cette visite qui lui a permis de se faire diagnostiqué, il rapporte :
« Je sors de l’hôpital de district de Dschang où je viens de me soumettre au test de dépistage du coronavirus. J’ai échangé avec le personnel médical et les informations que j’ai reçues sont effrayantes. Le niveau de contagion dans cette seconde vague est très élevé. »
En attendant de voir ce que va envisager le gouvernement dans les prochaines heures, il est indispensable que les mesures barrières soient observées sans délai, que concomitamment les uns et les autres observes une cure aux boissons chaudes.
Augustin Roger MOMOKANA