Quoi de plus significatif qu’un lave mains mécanique pour combattre la contamination au coronavirus qui pourrait survenir lors du lavage des mains ?
« Nous avons conçu notre lave mains dans le souci qu’on ne l’ouvre pas avec les mains, mais avec les pieds. Pour éviter toute contamination qui serait possible à partir du robinet des laves mains que nous avons actuellement sur le marché. »
L’appareil a été présenté vendredi 17 avril à Dschang, lors de la cérémonie de sensibilisation au Covid-19 des personnes handicapées.
La cérémonie présidée par le Préfet de la Menoua, Mboke Godlive Ntua était organisée par le PIPAD (projet intégré pour la promotion de l’auto-développement) avec la collaboration de plusieurs partenaires dont Vision Chanel Africa, Clirap Bio Food, Réseau des Femmes, Fondation Kana.
Aux autorités du département de la Menoua l’inventeur Donfack Linda Gladis, une jeune étudiante de 3e année en Ingénierie biomédicale à l’Université évangélique du Bandjoun, dans la Mifi, a souligné que l’appareil n’était pas encore achevé.
« Ce modèle amélioré pour le lavage des mains va aller dans les écoles, les centres de santé, les restaurants, etc. » pour qu’il y ait une continuité après le confinement. Les enfants sont à la maison. On les a traumatisés avec le lavage des mains. Il faudra que cette culture continue après le retour à l’école », indique Dr Sanou Sobze Martin, promoteur de la campagne.
L’appareil, contrairement à aux récipients jusqu’ici utilisés dans l’opération de lavage des mains, offre à la place d’un robinet une pédale dont l’actionnement laisse l’eau s’écouler dans les mains de l’usager.
Ce qui est attendu c’est voir comment va se présenter le support d’injection du savon liquide. Car ici il n’est pas question que l’usager touche à quoi que ce soit en dehors de la pédale qui injecte l’eau et le savon.
« Nous ne sommes qu’à la phase de l’expérimentation de l’appareil. Il nous reste le dispositif d’injection du savon et celui du service de l’essuie mains. Nous avons pensé un appareil où il n’y a pas de risque de propager ou de prendre le virus ».
Notre jeune inventeur a encore quelques moments d’insomnie. Avant que son appareil soit déclaré fini et mis à la disposition du marché.
Une initiative que le préfet du département de la Menoua encourage à mener rapidement à bon port. « Merci à la jeune ingénieure qui est entrain de nous fabriquer cette machine de lavage des mains », a souligné Mboke Godlive Ntua dans son allocution au terme de la visite des stands.
Une fois l’appareil achevé son concepteur aura nécessairement besoin des appuis de l’Etat ou de partenaires économiques indépendants pour le produire de manière à satisfaire à la demande qui ne manquera pas.
Augustin Roger MOMOKANA