
« Les Historiens camerounais n’ont de leçons à recevoir de personne car leur capacité à écrire et à enseigner l’Histoire est reconnue et appréciée, partout dans le monde à travers les étudiants formés et évalués par eux. »
De la plume de son président, professeur Daniel ABWA, la société camerounaise d’histoire conteste les choix faits par la France pour l’enquête sur les actions de ce pays au Cameroun sous la colonisation et après l’indépendance.
« Que nous apprenions aujourd’hui, que la fameuse commission chargée de travailler sur l’action de la France au Cameroun pendant la colonisation et après l’indépendance du pays », est composée de « l’historienne Karine Raymondy pour le volet recherche et le chanteur Blick Bassy pour le volet artistique », c’est plus qu’une insulte pour les historiens camerounais », écrit le professeur Daniel ABWA.
Dans son cri d’indignation, le Société camerounaise d’histoire informe la France que cette page de l’histoire du Cameroun s’écrira avec ou sans la France. D’ailleurs, des historiens camerounais sont déjà en plain dans ce chantier, malgré le fait qu’une bonne partie des archives françaises demeures « non déclassifiée ».
« Les crimes et les massacres de la France au Cameroun sont des faits historiques dont les prémisses sont déjà connues et il suffit seulement de les creuser davantage pour mettre la France devant ses responsabilités et justifier la transformation de l’accusation formulée contre ces actes en crimes contre l’humanité », assène ABWA Daniel.
Dans sa démarche de reclassification des faits, la société camerounaise d’histoire croit pouvoir citer les atrocités de Théodore Paul MARCHAND. Pendant une décennie (1923-1933), cet individu « a terrorisé les Camerounais », à travers la « chasse aux sorcières et les procès iniques contre les germanophiles camerounais membres de la KEDGV.
La société camerounaise d’histoire n’entend pas laisser la France distraire la communauté en s’attachant les services des « Historiens chantres de la postcolonie ». Justement parce que la jeunesse camerounaise d’aujourd’hui est soucieuse de la souveraineté de l’État.
Néanmoins, le professeur Daniel ABWA et sa société dénonce l’attitude du gouvernement camerounais s’inspire de cette volonté française pour impulser le projet de l’écriture de l’histoire générale du Cameroun dont les commissions créées n’attendent plus qu’à être mises à l’œuvre.
Augustin Roger MOMOKANA
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