
DES PRESSIONS SUPPLÉMENTAIRES SUR LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS.
Le gouvernement accuse de nombreuses pressions en vue de la résolution de la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et Sud-Ouest.
« L’avarice perd tout en voulant tout gagner », rappelle Albert Etienne Temkeng citant Jean de la Fontaine. Un clin d’œil au RDPC qui croit être le seul à pouvoir trouver la solution à la crise anglophone.
Ces pressions interviennent alors que l’assemblée nationale est réunie en session extraordinaire pour cette même cause.
Parmi les derniers en date, cette démission des candidats du SDF au double scrutin du 09 février 2020 dans la localité de Jakiri, dans le département du Bui, région du Nord-Ouest.
Puis il y a cet appel du président de la Commission des Affaires Étrangères du Congres américain Eliot L. Angel à l’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies à introduire auprès du Conseil de sécurité une requête en vue de la désignation d’une commission d’enquêtes sur les violations des droits de l’homme dans les régions anglophones du Cameroun.
Enfin, la décision de la Suisse de jeter l’éponge de sa médiation est un coup dur pour les parties en conflit. Ce retrait a pour cause le refus de certains groupes indépendantistes de prendre part aux discussions sous la houlette du Centre pour le dialogue humanitaire (CDH) de Genève.
« Si tu es en train de te baigner et le fou prend tes habits, ne le poursuit pas. Sinon, on va vous confondre ». Oui car il est évident que si le Cameroun laisse l’ONU entrer sur son territoire au nom d’une enquête sur les crimes contre les droits humains, il pourra ne plus éviter la guerre civile.
Dans le contexte de l’heure, aucune pression n’est à négliger, qu’elle émane d’une institution ou d’une représentant du peuple. Car elle concourt à dénoncer la situation et à susciter l’intérêt des lobbies dévastateurs.
Augustin Roger MOMOKANA