Des révélations par voices interposées sur Whatsapp font la lumière sur la crise de la succession qui oppose deux factions à la chefferie supérieure de 2e degré dans l’arrondissement de Dschang, département de la Menoua, dans l’ouest du Cameroun. La crise serait nourrie non pas par les fils du défunt, mais par ses frères qui voudraient garder la main mise sur le trône.
En ce moment, ce que les Fotetsa de bonne foi redoutent ce n’est plus qui est leur chef supérieur, mais les conséquences de la crise née de la contestation de la désignation de Mekem ATEMKENG NANDJOU Clément Miguel dont l’invitation et la présence à la cérémonie de la célébration du 70e anniversaire de la reine mère de la chefferie supérieure Bafou le samedi 30 mars 2024 a renforcé leur sentiment de soumission à la dernière volonté du défunt Sa Majesté DJOUATSA Pierre Marivaux au nom de la grandeur de leur communauté.
« Vous avez perdu. ATONFACK Daniel que vous brandissez comme étant le chef Fotetsa ne le sera jamais. Peut-il obtenir une audience auprès des autorités ou des chefs traditionnels ? La machine de l’Etat va être sans pitié pour vous.»
A tous les coups il est pensable que les conséquences de cette « rébellion » seront sans précédent. La main lourde de la justice est déjà levée pour traquer, juger et condamner les « rebelles » et « fauteurs de troubles » qui ont cru devoir, malgré la mise en garde et l’interdiction prononcée par les autorités administratives (le sous-préfet de l’arrondissement de Dschang et le préfet du département de la Menoua en l’occurrence), organiser des simulacres d’arrestation et de sortie du laakem d’un prétendu chef du groupement ; et proférer des menaces d’attaques mystiques et d’assassinats contre les non-alignés.
Des individus ont détourné 3 millions FCFA de communication + 7 millions de frais d’organisation + 5 millions de réserve bancaire qui devait servir à poursuivre les travaux de finition du palais royal.
Les membres de la « Brigade Fâchée », qui empêchent aux populations qui ont accompagné Menkem ATEMKENG NANDJOU Clément Miguel à la cérémonie de Bafou de vaguer paisiblement à leurs occupations quotidiennes, sont les personnes qui devront répondre de leurs forfaitures devant l’autorité judiciaire. Non seulement ils ont mis à l’épreuve l’autorité de l’Etat en bravant son interdiction, mais ils ont instauré l’insécurité dans le groupement, falsifié un document des chefs traditionnels de la Menoua dans lequel ces derniers avaient clairement exprimé leur position concernant la succession à Fotetsa.
Grâce à l’argent collectés pour les obsèques du défunt roi, une poignée d’individus ont pu corrompre certains notables qui, ayant signé le procès-verbal de constatation de la désignation du futur chef du groupement le 1er février 2023, ont par la suite nié avoir posé l’acte. Malheureusement pour eux leurs noms et signatures sont contenus dans le document entre les mains des autorités administratives présentes à cette cérémonie.
Après avoir tenté en vain de convaincre certains notables et certaines élites de rejoindre la contestation ces personnes qui convoitent le trône ont organisé dans la nuit du 22 au 23 avril 2022, contre toute attente, une soi-disant sortie du laakem de quelqu’un qui a passé son séjour à Touola en attendant le jour du simulacre. Touola n’est pas le laakem. Des noms circulent dans les invectivent auxquelles se livres les différents protagonistes. Les grains à moudre par la machine judiciaire se connaissent parfaitement. Ces personnes savent ce qui les attend si elles ne s’amendent pas alors qu’il est encore temps.
Selon nos sources, des personnes acquises à Mekem ATEMKENG NANDJOU Clément Miguel ont porté plainte contre les tenants du camp d’en face car leur vie serait fortement menacée par leurs adversaires qui non seulement leur profèrent des menaces mais aussi les empêchent de vaquer à leurs occupations ou de venir au village.
Augustin Roger MOMOKANA