La dépendance des Européens au gaz russe et le projet de gazoduc Nord Stream 2 permettent à la Russie d’imposer ses exigences dans le conflit ukrainien. Divisés sur les sanctions à apporter à Moscou, les Occidentaux peinent à faire front commun.
Derrière le bruit des bottes, l’odeur du gaz. Pour dissuader la Russie de toute action militaire en Ukraine, les Occidentaux ont dévoilé, mardi 25 janvier, une série de sanctions inédites, dont le ciblage des livraisons de gaz naturel russe en Europe. La Russie “a au moins autant besoin des revenus du gaz et du pétrole que l’Europe a besoin de ses livraisons d’énergie”, a fait valoir un haut responsable de la Maison Blanche.
Depuis le regain de tensions à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, le gaz est fréquemment brandi par les Occidentaux comme argument pour faire plier le Kremlin. Washington cherche en effet à renverser le rapport de force instauré par Vladimir Poutine, accusé d’avoir déployé plus de 100 000 militaires à la frontière ukrainienne pour bousculer notamment l’influence américaine en Europe, en particulier à l’Est.
>> Crise entre l’Ukraine et la Russie : où sont déployées les forces militaires dans l’est de l’Europe ?
Le porte-parole du Kremlin a balayé ces menaces et a rétorqué que de telles sanctions ne seraient “pas douloureuses politiquement” pour le chef de l’Etat russe.
lire l’article complet Crise en Ukraine : comment le gaz est devenu une arme diplomatique entre Moscou et les Occidentaux