
« Je ne suis pas malhonnête. J’ai sorti Oscar de la dèche, et, d’où vient-il que je mon nom est dans toutes les rues soit disant que je l’exploite ? Je ne comprends pas ce qui se passe. Chaque fois que nous sommes allés prester quelque part, il a eu sa part et j’ai garni son compte d’épargne».
Rien ne va plus entre As’a Telong, le promoteur de As’a Telong Music Academy, et l’artiste Oscar Mawo. Le producteur et son artiste seraient en passe de solliciter la justice pour sortir d’une crise qui les maintient éloigné l’un de l’autre.
Des sources de notre journal rapportent qu’une affaire d’argent oppose les deux partenaires. La famille d’Oscar Mawo aurait décidé d’en découdre avec le producteur, devant les tribunaux. Elle reprocherait au producteur d’exploiter, sans contrepartie, son fils.
« Faux ! » répond As’a Telong. Il voit derrière cette cabale la manifestation au grand jour de la haine contre sa personne et l’académie qui, en canalisant les énergies d’Oscar Mawo que tout le monde à Dschang passait pour fou, a fini par sortir Oscar du monde des fous. Grâce à l’académie, le « fou » a pu mettre à la disposition du public un produit musical de haute facture. « Oscar que nous rencontrez aujourd’hui est différent de celui d’hier. Oscar est un artiste qui a du talent et une scène professionnelle ».
L’album « Mawo » a reçu un accueil favorable à son lancement. Un public de nombreux fans s’était donné rendez-vous au Mbouoh Star Palace pour sa dédicace. Le délégué départemental des Arts et de la culture était présent. Un spécimen avait d’ailleurs trouvé acquéreur à 143 000 FCFA. Le public était content et ému de voir « Oscar » dans des habits d’un véritable artiste. Que ce soit sur le plan de la composition, du chant, de la scène, de l’orchestration, Oscar n’a aucun complexe à se faire.
« Depuis la sortie de son album je lui ai donné la possibilité de monter sur quelques scènes, et à chaque coup les gens n’ont plus reconnu leur ‘Oscar’. Tellement Oscar a s’est métamorphosé ! Ce n’est plus cet Oscar qui vadrouillait dans les rues, s’arrêtant ici ou là pour gratter sa guitare moyennant quelques pièces jaunes. Aujourd’hui tout le monde le respecte dans la ville. Il est un artiste doué et bourré de talents. »
Le producteur n’aurait pas ouvert, comme il le prétend, un compte d’épargne pour l’artiste. Un argument qu’il balaie du revers de la main, en vous renvoyant chez l’artiste qui malheureusement ne parle pas aux inconnus.
«Je n’ai aucun problème avec Oscar Mawo. Il ne me cherche plus. Mais cela ne voudrait pas dire que nous avons un problème. Je ne le savais pas, jusqu’à ce que quelqu’un me Cela ne en temps opportun je prendrai la parole pour rétablir ma part de vérité. Je souhaite à l’occasion que ceux qui chahutent-là soient présents pour apprendre à me connaître », croit devoir répondre le promoteur de l’ATMA.
Le premier album d’Oscar Mawo (Martin Oscar Ngantchi à l’état civil) a pour nom « Mawo ». Il compte deux titres : « Geste main » et « Mawo ». Il a été produit par ATMA Production.
Augustin Roger MOMOKANA