Il y a artiste et artiste, comme qui dirait vulgairement au quartier. Papalo System, un fou qui revendique, lorsqu’on lui demande son village, d’être un « Dschang-Bafang ». Oui. Et pourtant ses parents biologiques sont Bafang, tandis qu’il est né et a grandi à Dschang.
Papalo System a décidé de partir de Munich (Allemagne) pour passer ses fêtes au village. Et ce jeudi soir il était au cabaret de l’hôtel Mbouoh Star Palace. Un concert gratuit en guise de buffet de noël. Plus de trois heures sans relâche de spectacle live, accompagné par le groupe Best Music.
Papalo est électrique et électrocutant. Il est envoûté et magnétisant. Papalo est époustouflant et énergique. Il est rageur et enragé. Papalo est cordiale et titillant. Il est immense et bombardier. Papalo est joueur et entrainant. Il est magnifique et sublime. Papalo est fantastique et fougueux. Il est ignivome. Paplo est systèmement frêle et athlétique.
Sa musique est comme une thérapie. On y plonge entièrement et se laisse submerger ou on ne la danse pas du tout. J’ai vu de jeunes gens rieurs s’affoler et devenir ses danseurs. Mais ça demande beaucoup de travail et surtout un engagement physique certain.
Papalo System aurait pu faire un grand athlète. Son rythme est un sport et il sait parfaitement le pratiquer avec passion et finesse. Il n’est pas médecin, mais lorsqu’il monte sur scène il vous prescrit la danse. Vous ne pouvez que vous sentir mieux après avoir assisté à son spectacle.
En deux heures de temps, il a revisité son album de neuf titres. Au grand bonheur d’un public conquis dès le ton donné. Un public chaleureux qui, à la fin du concert, a demandé et exigé la reprise de deux titres : « cocolico » et « let’s dance ». Et que dire de ce jeune homme qui, envoûté a insisté pour recevoir le micro. Il voulait interpréter « Il était une fois », mais s’est cassé la figure contre le style torrentielle et rafale de l’artiste. A première vue c’est si facile !
Augustin Roger MOMOKANA