La Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme. Le domaine de la cybersécurité, en informatique, est en pénurie de compétences. Comment les Etats adressent-ils la crise ?
Le monde a besoin d’environ 4 millions de professionnels pour parer à la pénurie à laquelle fait face le domaine de la cybersécurité. Ainsi Un éventail de postes est à pourvoir à travers le monde. Ils vont du responsable de sécurité des systèmes d’information à gestionnaire des risques en cybersécurité, en passant par auditeur en cybersécurité, architecte en cybersécurité, hackeur éthique, intégrateur des solutions en cybersécurité, responsable de gestion des cyberincidents, juriste spécialiste de la règlement et de la conformité, spécialistes du renseignement sur les cybermenaces, etc.
De nombreux pays d’Asie ont déjà pris des mesures nécessaires pour solutionner le problème à travers des formations spécifiques de courte durée. Il s’agit pour eux de répondre non seulement à une nécessité, mais d’ouvrir une nouvelle niche d’emplois bien rémunérés.
L’Israël est pour l’heure le seul pays dans le monde à enseigner la cybersécurité dès le collège. Des élèves peuvent présenter leur examen en cybersécurité. Cet enseignement a l’avantage de positionner le pays parmi les Etats où la lutte contre la cybercriminalité est la plus développée et efficace.
Au Cameroun, la situation demeure préoccupante malgré des efforts en cours tant du public que de privé. L’université de Dschang offre un master en cybersécurité, une formation jugée non inclusive à cause des conditions d’accès : être titulaire d’une licence et pouvoir débourser plus de 2 millions FCFA pour cette formation de deux ans. A côté, JFN University qui bénéficie des partenariats avec Google Cloud, Qwasar Silicon Valley et d’autres géants de la technologie offre des formations certifiantes de courtes de durées.
La Banque mondiale encourage les Etats à faciliter l’accès des jeunes et surtout de la jeune femme aux formations dans le domaine des nouvelles technologies et en particulier de la cybersécurité. Cela passe par des subventions et les bourses de formations à ces cibles qui non seulement apportent des solutions aux problèmes de cybersécurité, mais participent « à la transformation socioéconomique » de leur pays.
Augustin Roger MOMOKANA