On va finir par tuer l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang, comme certains ont tué le projet de développement culturel et touristique du Lac municipal. Cette affaire se passe en violation des textes régissant la vie associative au Cameroun.
On ne l’a pas dit. Ils sont venus à Dschang pour une mission secrète qui pourra grandir ou amenuiser le destin de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang. Les populations de Dschang doivent être très attentives à la politique de gestion des affaires de leur collectivité.
Dans sa logique, l’ambassade de France à Yaoundé, à travers son attaché de coopération nourrit un désamour imparable pour le conseil d’administration en place, aidé dans cette mission par des membres aigris pour des raisons qu’ils sont les seuls à savoir.
Ce samedi encore, lors du court séjour de l’ambassadeur à Dschang, Sinotables a été très attentif aux faits et gestes des uns et des autres. Il est question pour nous de dénoncer toute manœuvre pouvant ruiner l’existence de l’AFCD sous le prétexte du droit de contrôle.
« Pour être plus précis, l’appui de la France par le truchement de l’ambassade de France se présente sous des formes assez variées : une subvention annuelle d’une dizaine de millions, un accompagnement technique, un financement des projets ponctuels, la formation continue des ressources humaines, la coordination des plateformes d’échanges avec d’autres Alliances et les instituts français », a précisé le président du conseil d’administration de l’AFCD dans son discours d’accueil.
Quelqu’un a pu confier à quelqu’un, nous ne citons exactement les propos de ces autorités, mais il s’est agi à peu près de « je n’ai pas confiance au conseil d’administration en place. » la France veut agir tel un gourou. Au mépris de la loi sur les associations. Quand on n’est pas content ou on suspend ses 10 millions de subvention annuelle.
Sinotables ne dénonce pas les efforts de l’ambassade de France d’accompagner en vue d’arrimer l’Alliance aux standards internationaux du management associatif. D’ailleurs l’alliance aurait dû anticiper sur ce plan-là en choisissant un mentor qui ne soit pas imposé. Il dénonce la volonté de l’ambassade de France de vouloir imposer à l’alliance un conseil d’administration.
On ne l’a pas encore dit, depuis quelques années l’Alliance a délaissé le volet culturel qui faisait courir le monde ici pour les cours de langue française. Le rayonnement se fait à travers les cours de langue qui sont suspendus du fait des fraudes que la France peine à résoudre. Ce qu’on y fait aujourd’hui est tout sauf la promotion de la culture des deux pays.
Le maire de la Commune de Dschang, Jacquis KEMLEU TCHABGOU ne devrait pas prêter le flanc à une entreprise visant à liquider l’AFCD qui n’est pas un enfant de la coopération au même titre que le Musée des Civilisations. Yann LORVO le Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France à Yaoundé ne doit pas faire admettre au maire qu’une association librement constituée va devenir une entité sous le contrôle de la mairie ou de l’ambassade de France.
Lors de son discours, le président du conseil d’administration de l’alliance a été précis. Les activités phares de l’institution créée par une trentaine de personnes de nationalité tchadienne, française, canadienne et camerounaise est aujourd’hui vante les « cours de certification pour les étudiants ayant fait le choix de l’émigration canadienne ». Notre pays se résume à aider ses fils et filles à émigrer !
Pour leur séjour dans le département de la Menoua, les cyclotouristes conduit par l’ambassadeur de France à Yaoundé ont observé deux étapes : la première à Bafou où elle a visité l’hôpital ambulant installé à l’école maternelle de Bafou Chefferie par l’ASCOVIME à qui un chèque de 5 millions pour les médicaments distribués gratuitement au millier de personnes consultées. Ensuite ils ont visité le musée du palais royal ouvert pour la circonstance. La deuxième étape a été Dschang.
L’étape de Dschang avait un enjeu particulier pour la diplomatie franco-Camerounaise. Arrivée en tête du peloton, S.E. Christophe GUILHOU et les autres ont d’abord effectué un tour de la ville, avant de se faire accueillir à l’esplanade du Musée des Civilisations par le préfet de la Menoua, MBOKE Godlive NTUA, le maire de Dschang, Jacquis KEMLEU TCHABGOU, et l’adjoint au Sous-préfet de l’arrondissement de Dschang, ZE Franck. Exécution des hymnes nationaux du Cameroun et de la France, puis visite du musée sous la conduite de son directeur Flaubert TABOUE.
Au sortir du Musée des civilisations, la délégation s’est rendue à l’Alliance franco-camerounaise de Dschang où des centaines de jeunes s’étaient donnés rendez-vous pour recevoir des présents de l’association Les Mariannes –personnel féminin de l’ambassade de France- qui agrémente la randonnée cycliste par des actions sociales. Il a été dit que les bénéficiaires sont les meilleurs (?) de l’Université de Dschang.
Jacquis KEMLEU TCHABGOU a saisi l’opportunité de ce séjour à Dschang pour magnifier la coopération entre la France et le Cameroun à travers Nantes et Dschang. Il a souhaité que les uns et les autres œuvrent pour sa densification. Mais une coopération où chaque partie doit jouer son rôle, pas celui de l’autre partie.
Avant d’aller au lit, l’ambassadeur et son équipe ont pris part à un dîner offert en leur honneur par sa majesté MOMO SOFFACK 1er le roi des Foto. Le lendemain ils ont pris la route pour la dernière journée de leur randonnée qui devrait les conduire de Kekem à Bangangté. Ce fut l’occasion pour le maire de la Commune de Dschang de réitérer tout le bien que sa population et lui portent à l’égard de la France pour son amitié sincère avec la municipalité. A titre d’exemple, il a cité la dernière acquisition à savoir le Val Box ou encore l’usine de tri modulaire des déchets financé par le trésor français.
Augustin Roger MOMOKANA