Le data journalism a fait l’objet d’un atelier, samedi 12 décembre 2020, auquel ont pris part des journalistes et des étudiants chercheurs.
Le journalisme des données a le vent en poupe. Le professeur Alain Cyr PANGO, de l’Université de Dschang, et le journal Villes et Communes ont organisé un atelier sur le sujet samedi dernier.
Du choix de Dschang pour abriter cet important atelier, le professeur Alain Cyr PANGOP explique, « Dschang est un vivier où les jeunes universitaires s’intéressent aux nouveaux métiers, aux évolutions dans les pratiques. Dschang me semble de plus en plus être un repère de l’innovation. Dschang se situe dans le ranking des innovations en ce moment ».
L’atelier qui avait pour cadre la salle de conférences de Téclaire Palace Hôtel a réuni plus d’une vingtaine de participants autour de trois formateurs : Alain Cyr PANGOP, KAMDEM SOUOP, Cyprien TANKEU.
Il s’est agi au cours de cette journée de présenter le data journalism aux participants, de leur monter ses méthodes ainsi que sa particularité, par rapport au journalisme traditionnel.
« Nous avons gagné sur plusieurs aspects, notamment la compréhension du concept data journalism, tous les enjeux qui pullulent autour, mais aussi le technique pour pouvoir exercer. Elle allie le traitement des données et le journalisme classique », se félicite Dominique YETCHEU, étudiant en communication à l’Université de Dschang.
Contrairement à ce dernier, le journalisme des données se construit à partir des données. Celles-ci peuvent être des chiffres, des cartes, des graphiques. Raison pour laquelle les experts soutiennent qu’il fait appel, à la fois, à l’informatique, au journalisme, à l’infographie, voir à la cartographie, aux sciences statistiques.
Entre technique de recherches des données, outils de leur exploitation, et techniques d’écriture journalistique, les participants ont été suffisamment imprégnés pour qu’ils soient aptes, dorénavant, à produire des articles axés sur des données analysées et croisées.
Ce faisant, ils serviraient à leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs, des articles épurés de tout soupçon d’impartialité, de mensonge et d’outrage ; car les faits rapportés sont assis sur les chiffres réels et vérifiables.
« Je ne suis pas journaliste. Mais ce que j’ai appris ici aujourd’hui m’ouvre les portes à ce métier, même s’il s’agira de le faire à titre temporaire. Je pense que dorénavant je vais m’exercer pour être demain une bonne data journalist », confie Stéphanie TENDO à Sinotables.
Le data journalist, contrairement au journaliste traditionnel, peut vivre à Dschang et produire des articles pour le New York Times, faire la une de Cameroon Tribune, etc. Il ne s’agit pas d’un journalisme de scoop, mais d’un journalisme dont la caractéristique est la crédibilité des faits.
Preston KAMBOU est journaliste en service à la Voix Des Monts Bamboutos, dans la ville de Mbouda. Il découvre avec émerveillement le data journalism et s’en réjouit « à l’arrivée, j’ai trouvé que ça a été une expérience très enrichissante, quelque chose de très intéressant. Pas intéressant parce qu’il est un concept nouveau, mais Davantage par la méthode assez pédagogique et méthodique que les formateurs pour nous aider à nous imprégner de cette réalité futuriste.»
Augustin Roger MOMOKANA