C’est Mireille Fomekong qui a facilité le débat, en partageant sur sa page Facebook la plainte de l’homme politique Albert Dzongang à propos de la forte présence du RDPC aux obsèques du patriarche Kadji Joseph.
Nous avons, des réactions, tiré un débat que nous vous invitions à lire. Pour comprendre l’opinion que les uns et les autres se font de la substance d’Albert Dzongang.
Albert Dzongang (extrait) : « Tout a commencé le matin de samedi, quand quelques petits fonctionnaires se présentant comme « Le Protocole d’État » relèguent la famille au second plan dans l’ordonnancement des cérémonies, et définissent à l’église les zones que doivent occuper chaque groupe de personnes.
Ainsi, à l’autel, à droite des célébrants, près de 50 chaises réservées à la famille de Monsieur Marcel NIAT NJIFENJI, aux ministres et surtout au parti RDPC. Dans la salle, les cinq premières rangées du même côté, réservées aux militants du RDPC et les dames du Cerac en délégation imposante.
Les autres, Chefs d’Entreprises, (parmi lesquels on pouvait compter le Président Directeur Général de Congelcam, de Cogeni, de Roud’Af, de Fermencam) et j’en passe, ceux des Compagnies d’Assurances venus en l’honneur, de l’ancien Président du Conseil d’Administration d’une Compagnie d’Assurances, les anciens Ministres de l’Ouest, les étrangers Africains et Européens, le Président du Gicam, tous sont priés de se trouver une petite place anonyme dans la salle. Une vraie humiliation. »
Nicole B. Owona : Je ne comprends pas bien votre affaire-là, le Père Kadji était donc Maire du RDPC? Mais n’est-il pas normal que le RDPC soit aux obsèques?
Mireille Fomekong : Maire RDPC ? Excellente question ! Quel militant RDPC ???? Laissez-moi rire ! Celui qui a financé l’opposition dans les années 90 avec conviction ? Ou celui qui est retourné au RDPC parce que menacé? RDPC pour protéger son patrimoine économique oui!!!!!
Nadège KT : M. Albert Ndzongang dénonce l’intrusion du gouvernement, du RDPC, du CERAC… aux obsèques d’un homme qui a œuvré pour le Cameroun sur un plan économique. Que cet homme soit de l’ethnie bamiléké est un détail qui n’a aucune importance.
Je ne cesserai jamais de rêver d’un Cameroun qui ne sera pas Parti-Etat, je ne cesserai jamais de rêver d’un Cameroun ou les “officiels” respecteront ceux auxquels ils reconnaissent une grandeur, je ne cesserai jamais de rêver d’un Cameroun ou obsèques officielles ne signifie pas “meeting politique”… Oui, je rêverai! Parce que tout changement commence toujours par un rêve!
Moise Clarence Bedzigui : Scandale !!…. Des obsèques nationales pour exprimer la reconnaissance de la nation à un grand monsieur et des gens se lèvent pour politiser l’événement. Mais qui devait décréter ces obsèques nationales ?!… Et veiller à leur bon déroulement !?…. L’opposition ?!…. Ou monsieur Dzongang et madame Mireille Fomekong !??…. On aura tout vu dans ce pays. Alors du coup qu’est-ce que nous devons comprendre ?!…. Que ces 2 personnages ont été mandatés au nom de la famille pour parler en leur nom et place ?!!… Ça c’est gravissime ……. Et que fait monsieur Dzongang de la douleur de la famille dans son exposé politico – politicien !???…. Kadji est un monument et appartient au peuple camerounais…. Il avait dépassé depuis fort longtemps la reconnaissance famille ou celle du village et de la tribu……. Tout simplement !!
Didier Yana Tondje : Chefs traditionnels, notables et élites de la région de l’ouest, à la fin vous voulez quoi ? Vous-vous servez du Rdpc et de son gouvernement mafieux pour faire prospérer vos affaires et vous osez venir vous plaindre de ce que le Rdpc vous a ravi la vedette lors des obsèques d’un des vôtres qui était par ailleurs militant de ce parti ? De grâce, il y’a des problèmes beaucoup plus sérieux à résoudre dans ce pays en crise.
Liele Njiele : Je ne trouve rien d’étrange du moment où la majorité de ces hommes politiques sont ceux qui fabriquent ces opérateurs économiques avec l’argent détournés. Qui est Tawamba. Boccom. Santa lucia. Dovv. Broli………..qui sont-ils, quelle est la base de leur fortune ?
Achilo Boris : Ces obsèques officielles ont donné une solennité à cette cérémonie d’inhumation, et ont témoigné de la reconnaissance de la République à un de ses dignes fils, c’est au-delà du petit chauvinisme clanique, villageois, corporatiste, ou je ne sais plus trop quoi…
D’ailleurs ce compte rendu caricatural ,venant de quelqu’un qui estime que la fonction de chef de traditionnelle est plus valorisante que celle de premier ministre ne surprend personne, au contraire, cela nous donne davantage de doute sur la nature de son rapport à la réalité.
Toure Seydou : Avis à tous les hommes d’affaires “vivant” ! Dans toute proximité “coupable” il y a toujours un moment où les affidés du pouvoir affirment leur loi du milieu. En même temps, pouvait-il en être autrement ? C’est pénible, c’est lourd, c’est difficile mais je le vois comme une indication, une intimidation feutrée à l’égard des héritiers de feu Kadji père. Il faudra du tact pour la suite au milieu de ses gourous pour garantir la prospérité dans leurs affaires.
Quand la politique s’éloigne de son idéal de noblesse pour rentrer dans la sphère de l’indignation on assiste à genre d’ignominie. Libre, les urnes parleront.
Kris Bougha : Moi je ne comprends peu de chose à ce texte de Mireille Fomekong que j’ai pourtant lu en entier. On dirait que c’est le traitement 2 poids 2 mesures réserves à Fru Ndi et Kamto qui l’a énervé plus que tout. Mais ma chère Mireille MK commence seulement à faire ses classes en politique au plan national, Fru Ndi est un vieux briscard qui a marqué son temps même en prenant en compte ses erreurs. On ne traite pas à l’identique un chef de parti à 20 élus législatives et municipales confondues sans mairie à gérer à un homme qui à lui seul incarne l’histoire moderne de l’opposition camerounaise avec des centaines d’élus à chaque échéances municipales, personne ne devrait le savoir mieux que toi. J’ignore quel était sa place dans le protocole, il le mettre à côté du représentant personnel du chef de l’état aurait été justifié. De même j’ai du mal à comprendre le pont entre le père Kadji et l’enquête d’opinion publiée quelques jours plutôt. Je me rappelle juste que c’est un militant d’un parti donné perdant qui écrit contre les présumés vainqueur et donc la sortie de route est envisageable. De même il m’est difficile de croire que la famille du défunt n’a découvert l’organisation des obsèques de leur patriarche que ce matin sur le tard. Mais je ne perds pas de vue que c’est une militante remonté de ne pas voir son champion pris en considération comme estime qui a pondu le post.
Deido Mbimbey Moukoko : «Le MILLITANTISME OBLIGÉ» n’hésite pas en politique. C’est comme un pacte à respecter et à assumer. Soit on fait un choix apolitique.
En tout cas, mes aînés m’ont toujours dit qu’au Kamerun, pour faire les affaires et prospérer, il faut à un moment donné, intégrer le parti du RENOUVEAU…
Mais sur ce quoi, je pense que la famille KADJI a sûrement été victime de chantage, et avec la douleur naturelle aussi du deuil, s’est rendue.
La politique est très violente, surtout dans ce pays où la dictature règne où on ne respecte même pas la mémoire d’un bâtisseur.
Que Mr Kadji repose en paix!!!
Richard Eboa : Quand on affiche une proximité prononcée avec le régime de tels agissements ne sont pas étonnants.
Mais faut pas perdre de vue la casquette politique, en plus de celle d’entrepreneur, du défunt: Il fut MAIRE RDPC de Bana. Ça a un sens.
De mon humble point de vue, ce n’est pas tant l’ingérence des vieux couteaux du R…et l’omnipotence du protocole d’État qui font problème.
En réalité, il faut interroger cette accoutumance de nos opérateurs économiques, des plus modestes aux plus brillants, à s’acoquiner qui les faveurs, la tolérance administrative (notamment fiscale), la protection de je ne sais quelle nature (à se demander s’ils en ont sincèrement besoin) de la part du régime et de son parti des flammes.
Quand vient la fin pour vous, ce dernier a tendance (plutôt légitime) a vs rappeler de qui vs tenez! Souhaitons longue vie aux vivants, leurs familles savent déjà à quoi s’en tenir.
Il urge de sortir nos capitaines d’industries de la chambre commune qu’ils se plaisent à leurs corps défendant à partager avec le parti au pouvoir. Il y va de la sérénité du milieu des affaires !
Jean-pierre Deyo : Les bamilékés doivent comprendre que tant qu’ils ne contrôlent pas le pouvoir politique, même avec leur argent ils seront toujours relégués au second plan et traités comme des esclaves.
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