
Made In Cameroun
« Je l’ai dit et redit, pour développer un made in Cameroon plus compétitif et plus attractif, nous devons commencer par définir la liste des secteurs ou produits dans lesquels nous avons un avantage concurrentiel ou alors où nous pouvons apporter une valeur ajoutée réelle par rapport aux autres pays. » C’est Jean Paul Tchomdou, le président de l’association camerounaise des professionnels du marketing qui est à l’origine de ce débat.
Sinotables a compilé quelques points de vue qu’il partage avec ses lecteurs afin que vous vous fassiez vous-mêmes une opinion sur l’épineuse question de la consommation du Made In Cameroun.
@Gerard Philippe Kuissu Mephou : Mais vous oubliez le fondement! Une volonté politique dans les faits et les actes! Quand onloue un avion etranger pour un acte interieur! quand le ministre des transport prends air france!!! quand toute l’elite passe ses congés à l’etranger!! Il y a du chemin à faire vers cette belle idée!
@Wicy William : Tout à fait. Préserver et promouvoir les acquis.
@Philippe Bitchobi Bitang : Gerard Philippe Kuissu Mephou voila pourquoi moi je parle de consommation patriotique. Regardez les bureaux de notre presidence, de nos ministeres, etc. Tout le mobilier vient de Paris, Italie, Chine, Turquie, etc. Ou est la consommation patriotique la dedans? comment les pro de ces secteurs d’activites peuvent-ils tenir lorsque tout l’argent de ce secteur est externalise?
@ Stephanetiomene Wangoum : Stephanetiomene Wangoum Totalement d’accord avec vous cher marketiste. Aujourd’hui, le constat est triste. Les made-in cameroun, pour la plupart n’ont aucune valeur ajoutee et aucun avantage conccurentiel substanciel face aux produits etrangers souvent moins chers.
@Guy Bertrand Messina : Stephanetiomene Wangoum toutes les entreprises qui ne sont ni mono-produit ni mono-marché se trouvent dans la situation d’avoir à comparer et gérer des segments stratégiques différents à l’intérieur de domaines d’activité différents. ..
@Philippe Bitchobi Bitang : Stephanetiomene Wangoum la question que moi je me pose n’est pas la valeur ajoutee ou conccurentiel que le made in cameroun peut avoir par rapport aux produits etrangers mais plutot la question d’une consommation patriotique de nos produits deja pour organiser les differents sous secteurs de chaque filiere, y apporter de la richesse, et organiser les differents segments pour etre deja plus fort de l’interieur. Ca ne sert a rien de vouloir vous battre avec les autres si vous meme vous ne consommez pas ce que vous produisez deja et si vous n’etes pas fier de consommer ce que vous faites vous meme.
@Stephanetiomene Wangoum : Philippe Bitchobi Bitang totalement d’accord avec vous! Ce patriotisme economique doit obeir à une certaine volonte politique pour etre impulse. Imaginez vous de voir un ministre filme chez lui en train de boire l’eau minerale d’Evian ou en train de consommer du riz importe. Naturellement les camerounais qui prennent ce ministre pour repere feront pareils. Au dela d’un slogan, ca doit etre une volonte soutenue par les politiques
@Philippe Bitchobi Bitang : Le made in cameroun ne pourra se developper que si nous avons dans un premier temps une consommation patriotiques. Vous ne pouvez pas chercher a vendre aux gens ce que vous ne consommez pas en dehors des produits de luxe qui ont un certain cout.
@Guy Bertrand Messina : Philippe Bitchobi Bitang le made in Cameroun ou Consumer Cameroon est une problématique marketing beaucoup trop sérieuse pour se laisser convaincre que de simples slogans politiques ou encore des démarches non fondées sur une vision claire, une définition de la mission du made in Cameroun et le rôle qu’il doit jouer dans l’économie du pays ainsi que les objectifs Smart à atteindre. Le made in Cameroun ou Consumer Cameroon est une problématique marketing beaucoup trop sérieuse et technique pour vous imaginer que l’Etat peut par une simple campagne d’incitation à consommer le 237. Nous parlons après tout de brands building, de produits, de leur impact économique, nous parlons de la distribution de ces produits, nous parlons de la communication autour de ces produits, nous parlons des hommes qui doivent porter le made in Cameroun, nous parlons de la qualité du made in Cameroon, nous parlons du packaging, nous parlons de la gestion de la relation client, nous parlons de l’industrie qui doit soutenir le Consumer Cameroon ou comme vous aimer à le dire le made in Cameroon. Le choix où le listing des DAS ou des SKU ne nous servent à rien pour l’instant, tout comme l’idée d’adoser le made in Cameroon sur la consommation et l’esprit patriotique locale. Nous vendons des produits et non des illusions comme c’est le cas en politique. Le simple principe AIDCA est suffisant pour comprendre le processus qui commande l’achat d’un bien ou d’un service. A cela je pourrait y ajouter le SONCAS qui nous prouve à suffisance que les mobiles d’achats et les profils psychologues des consommateurs que nous sommes ne sont pas influencés par la propagande politicienne ou des slogans va t’en guerre.
@Augustin Roger Momokana : Les problématiques sont très nombreuses pour réaliser ce que vous appelez “consommation patriotique”. Par quel bout commencer, Guy Bertrand Messina? J’ai peur que finalement le Cameroun s’ouvre un nouveau front où on aura les politiques contre les marketistes, Jean Paul Tchomdou? Comment faire consommer le chocolat au Camerounais? Comment amener nos administrations à acquérir les équipements sur place au lieu de se référer aux importateurs? Comment et comment?
@ Aboudi Ottou : Je pense qu’il faut faire mieux. Il faut définir les caractéristiques des produits et services made in Cameroun. Est-ce ceux fabriqués au Cameroun? Par des Camerounais? Avec des capitaux camerounais? Avec la matière première locale? Tout cela à la fois? Pour y parvenir, il faudra au préalable définir les objectifs stratégiques poursuivis dans la promotion du made in Cameroun. S’agit-il juste de rééquilibrer la balance commerciale? De promouvoir la croissance et l’emploi? D’avoir le contrôle sur des chaines de valeur (c’est-à-dire associer à l’objectif économique l’objectif de puissance)? De cette réflexion, la réponse à la problématique que soulève Jean Paul Tchomdou apparaitra d’elle même.
@ Stephanetiomene Wangoum : Stephanetiomene Wangoum Totalement d’accord avec vous cher marketiste. Aujourd’hui, le constat est triste. Les made-in cameroun, pour la plupart n’ont aucune valeur ajoutee et aucun avantage conccurentiel substanciel face aux produits etrangers souvent moins chers.
@ Ramez Folifack : Kai grand tu compliques le game hein. First, on produit en désordre. Second, on norme pour élaguer et tuer les plaisantins. Third, on organise pour focus sur les domaines ou produits sur lesquels on peut se prévaloir d’un avantage concurrentiel.
PS: on a plusieurs problèmes avec le MIC:
– les porteurs d’idées pensent à court terme
– les porteurs d’idées ne sont ni structurés ni accompagnés pour penser à la production industrielle (demande voir à un producteur de te livrer 2 containers de produits)
– le secteur financier ne croit pas au MIC donc ne finance pas les projets et les porteurs d’idées même pour ceux qui sont un temps soit peu structurés
– l’acquisition de la technologie et des outils de production industriels reste difficile car peu de mesures douanières d’incitation
– Les APE au lieu de doper la compétitivité tuent l’initiative locale car les taxes et les frais d’approche restent énormes pour les industriels locaux
– Le consommateur que l’on cible prouve son accomplissement (ascension) sociale par la consommation de produits de luxe importés
@ Guy Bertrand Messina : Hello les gars, je ne suis pas tout a fait confortable avec ce point de vu. OK, les leviers de succès du made in Cameroun reposent sur la compétitivité de nos produits et l’attractivité de notre marché. Par contre, je ne vois pas la pertinence de faire le listing des secteurs ou des produits dans lesquels nous avons un avantage concurrentiel ou dans lesquels nous pouvons apporter de la plusvalue comme préalable ou facteur clef de succès du made in Cameroun.
Avant de rebondir sur la compétitivité et l’attractivité de nos produits et de notre marché, permettez moi de préciser un certain nombre de préalables.
Il faut lire, les défis actuels de notre marché nous imposent de prendre en compte les éléments ci-dessous comme base de toute initiative sur le made in Cameroun :
1. La démarche stratégique
2. Le diagnostic stratégique
3. Les stratégies business et corporate
4. Les segments stratégiques nouveaux
5. L’intérêt de l’analyse et gestion du portefeuille
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