
Le Cameroun est une curiosité planétaire. Certaines lois existent, votées par un législateur qui ne se soucie guère du bien-être général, mais des intérêts d’un groupuscule. Celui sans doute auquel ils appartiennent.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 07 octobre 2021.
Au Cameroun, les députés et les sénateurs, les maires ont chacun un traitement salarial mensuel. Cette façon de faire a été renforcée avec l’arrivée du conseil régional où le bureau bénéficie de toutes les commodités inimaginables.
Au début du mandat, le perçoit 10 millions de franc représentant les frais de mandat, un crédit non remboursable de 8 millions FCFA pour l’acquisition d’une automobile. Ce crédit est multiplié par cinq, voire dix si le député occupe une fonction au sein du bureau de l’assemblée nationale. Le salaire quant à lui s’élève à 850 000 FCFA. Sans oublier la prime de session qui s’élèvent à 1,2 million FCFA.
A côté, les conseillers municipaux, les conseillers régionaux n’ont pas droit au salaire. Pourtant ils sont ceux qui sont en liaisons directe avec les populations qu’ils représentent pour les premiers, et avec les collectivités locales pour les deuxièmes.
Le Décret N°2015/406 du 16 septembre 2015 fixe les indemnités et autres avantages alloués aux Délégués du Gouvernement, aux Maires, à leurs Adjoints, aux membres du Conseil de la Communauté et aux Conseillers municipaux.
Ainsi le conseiller municipal bénéficie des frais de session, ou de mission ou encore dit de transport. Elle est fonction du dernier compte de gestion. C’est dire que cette prime n’est pas uniformisée pour toutes les Communes. Certaines communes peuvent verser 25 000 FCFA, tandis que d’autres paient 70 000 FCFA. Pourtant selon le décret la grille dispose :
• Classe I (Plus de 5 milliards FCFA de recettes) : 150 000 FCFA
• Classe II (entre 1 milliard 01 et 5 milliards FCFA) : 100 000 FCFA
• Classe III (entre 250 millions et 1 milliard FCFA) : 70 000 FCFA
• Classe IV (moins de 250 millions FCFA) : 50 000 FCFA
Cet état de chose justifie, sans doute, le peu d’intérêt qu’on les conseillers municipaux de travailler effectivement avec les populations pour remonter leurs besoins au conseil municipal.
Le Code général des Collectivités territoriales décentralisées en vigueur depuis décembre 2019 est venu bander une plaie puante .Si demain les conseillers municipaux
Augustin Roger MOMOKANA