Déplacés Internes de Dschang : TOCKEM a distribué des kists scolaires à une nouvelle vague d’inscrits.

« Au début les gens ne connaissaient pas le projet. La sensibilisation faite pour que les déplacés internes dans tous les quartiers de Dschang puissent en être informés a fait que au jour d’aujourd’hui on a une affluence très grande. L’évaluation qui va arriver bientôt permettra de confirmer que ce projet répond à un besoin. » Docteur Pierre Marie METANGMO est le président de l’association TOCKEM.

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— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) April 24, 2023

Finalement il fallait à la Menoua ce projet d’insertion des personnes déplacées de la crise dans les régions anglophones. Pour preuves les sites d’accueil dont l’un est établi à Dschang et l’autre à Santchou ne cessent d’accueillir de nouveaux pensionnaires.

La cérémonie de distribution des kits scolaires à plus d’une cinquantaine d’enfants, élèves, collégiens, en dit long sur l’intérêt que les familles accordent au « Projet d’insertion des populations déplacées internes de la crise anglophone dans la Menoua »

« Beaucoup se poseront la question de savoir pourquoi nous remettons des kits aux enfants alors que l’année tire à sa fin. Nous nous sommes aperçus que chaque jour nous recevons de nouveaux élèves. Il est donc de bon ton que si nous avons remis des kits à uns, nous devons faire autant à ces nouveaux afin qu’ils se sentent pris aux sérieux comme ceux qu’ils retrouvent sur le site. Donc, nous leurs remettons le kit pour leur montrer que nous sommes là pour les appuyer et que nous sommes disponibles pour les accompagner. »

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Cette sollicitation a expliqué NGAMENI Lise Pamela, la responsable du site, va croissante. De telle sorte que la semaine a été divisée en deux : de lundi à mercredi pour les plus petits, du jeudi à samedi pour les collégiens ». Pourtant il s’est avéré important de trouver une réponse à la demande des non scolarisées. C’est ainsi que les matinées, où les élèves à l’école, leurs sont consacrées.

TOCKEM a pris la mesure de la demande. Il espère que les évaluateurs attendus bientôt seront largement satisfaits de ce qui a été fait jusqu’ici, en dépit des difficultés soulevés par la responsable du site et qui sont liées à la gestion des infrastructures.

Et pendant que l’on se bouscule à Dschang et Santchou, d’autres arrondissements du département maudissent Dieu qui les a tenus à l’écart. Ils n’ont jamais raté la moindre occasion pour le faire savoir à qui de droit. C’est parce qu’à Penka-Michel, comme à Nkong-Ni et à Fongo-Tongo, des déplacés internes se comptent par milliers.

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« Lorsque nous recevons un nouvel élève, nous procédons avant tout à une évaluation diagnostic pour pouvoir jauger le niveau de l’enfant. Parce que nous préparons nos cours en tenant compte des lacunes que nous avons identifiés chez les enfants. Ainsi nous insistons beaucoup plus sur les lacunes. Vous comprenez donc qu’un enfant peut, outre les cours communs, bénéficier d’un suivi individuel. Nous réussissons toujours à dégager un peu du temps pour les cas exceptionnels. »
Pour aller loin TOCKEM a décidé de remettre des kits de la classe supérieure à ceux des élèves dont les moyennes au deux précédents trimestres les envoient en classe supérieure. Il s’agit de leur permettre, étant rendu à trois semaines de le fin d’année scolaire, de mieux envisager leurs vacances et surtout la prochaine année scolaire. La décision n’a pas été facile, mais elle participe des méthodes d’encouragement à l’excellence scolaire.

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« Nous espérons une phase de transition qui probablement sera financée par l’Ambassade de France qui nous permettra, à partir de là, de tendre la main à d’autres bailleurs parce que le projet est tellement bien que nous ne pouvons pas nous arrêter en si bon chemin. Les déplacés internes continuent d’avoir besoin de ce soutien dans la santé, dans l’éducation, dans l’accompagnement socioprofessionnelle, besoin de soutien dans l’établissement des actes de naissance et autres.»

L’ambition de TOCKEM, dit son président Docteur Pierre Marie METANGMO, est de pouvoir trouver des nouveaux partenaires pour maintenir le projet, en attendant que les experts qui viendront évaluer la phase pilote en cours puissent se prononcer et permettre au principal bailleur de fonds de pouvoir affecter une nouvelle enveloppe.

D’ailleurs, fort de son expérience en matière du développement local, TOCKEM ambitionne d’étendre son projet aux communes de Mbouda et Foumban où elle est très sollicités. Des déplacés sont partis de Foumban pour venir aux activités de formation organisées à Dschang. Il s’agit des personnes qui au départ avaient été recensées à Dschang mais qui pour des raisons personnelles se sont installées à Foumban.

Pour mémoire, le « Projet d’insertion des populations déplacées internes de la crise anglophone dans la Menoua » monté et piloté par TOCKEM est financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères à travers le Centre de crise et de soutien ; avec l’appui de l’ambassade de France au Cameroun.

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Cette cérémonie s’est déroulée en présence de près d’une dizaine de membres de France Volontaires.

Augustin Roger MOMOKANA