
garantir l’Interconnexion continentale
Les participants –ils étaient plus de 400 venus des quatre coins du continent et d’ailleurs- à la 4éme Semaine du PIDA (Programme de Développement des Infrastructures en Afrique) ont adopté des nouvelles recommandations pour la transformation infrastructurelle de l’Afrique.
Le 28 novembre 2018 à Victoria Falls au Nord du Zimbabwe, avant de se rendre le 29 novembre en Zambie pour la visite du Kazungula Bridge sur le fleuve Zambèze, des actes concrets ont été pris à travers un Communiqué final. Il s’agit notamment : de la mise en place d’une plateforme et un mécanisme de Bonne Gouvernance, de la facilitation de la prise en compte du secteur privé dans les projets prioritaires du PIDA, du renforcement des capacités dans les secteurs clés de développement des infrastructures continentales.
Outre ces mesures, les participants recommandent de soutenir les efforts d’accélération du développement des projets prioritaires du PIDA situés dans les zones transfrontalières susceptibles de renforcer le processus d’intégration régionale, intensifier la Communication sur les projets PIDA pour plus de visibilité sur les projet réalisés , la prise en compte de la création d’emplois comme outils d’attraction des investisseurs et partenaires de développement, s’assurer de la qualité des projets retenus pour le PIDA PAP 2020-2030.
Des initiatives qui continueront à bénéficier des appuis financiers des organismes partenaires. Mamadi Souare est le Manager régional chargé de l’intégration de la BAD : « La 4eme Semaine du PIDA a connu un grand succès, nous continuerons à la soutenir en partenariat avec le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Il constitue un véritable outil d’attraction des investisseurs ». Une opinion partagée par le Consul de Chine, les représentants de la GIZ, de l’Union Européenne auprès de l’Union Africaine. Ceci au moment où l’on s’apprête à passer à la deuxième phase du PIDA qui s’annonce plus étoffée, à en croire le Directeur des Infrastructures et de l’Energie de l’UA (Union Africaine).
L’Afrique se propose de construire des Infrastructures modernes conformes aux normes, s’inspirant des modèles financiers qui traitent de la question des financements et de partage de risques. « En 2019 nous comptons davantage sur le secteur privé africain, nous avons déjà engagé les discussions qui amènent à voir comment mettre sur pied des infrastructures intelligentes grâce au TIC qui permettront de réduire les délais d’attente, les coups de transports et lutter contre la corruption », indique Cheikh Bedda le Directeur du Département des Infrastructures et de l’Energie à l’UA.
La réduction des coûts d’internet est une solution au déficit infrastructurel pour l’Afrique qui comptera à l’horizon 2020, 1,6 milliards d’habitants. Pour remédier au problème d’eau, a eu lieu la signature d’un Memoradum d’entente entre le Global Partnership représenté par son PCA le Dr Kuiri Tjipangandjara et le NEPAD le 28 novembre 2018. Pour accroitre l’approvisionnement de l’Afrique en eau de qualité.
Véronique Moampea Mbio, Directeur générale adjoint de la CSPH (Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures) au Cameroun, affirme : « Nous avons les mêmes problèmes, l’une des résolutions que j’apprécie est que les régulateurs doivent travailler ensemble en regardant les activités des Gouvernements, ce qui rendra leurs actions en zone rurales plus palpables. On doit garder espoir. Les services publics : l’Eau, l’Energie a un coût, les prix nous sont imposés parce que nous n’avons pas de technologie».
Autre mesure forte, la Banque mondiale est en train de créer un programme de formation pour les Agences de régulation en Afrique. Elles devront désormais se conformer aux règles de bonnes pratiques qu’exige la Bonne Gouvernance. Après Victoria Falls, c’est l’Afrique du Nord qui abritera la 5 ème Semaine du PIDA –Programme de Développement des Infrastructures en Afrique mis en place par l’Union Africaine.
Joseph KAPO (PIDA journalist) de Victoria Falls (au Zimbabwe).