« Nous sommes dans une perspective du diagnostic de l’environnement où nous vivons. C’est pour cela que nous invitons les acteurs, par filières. Chaque secteur sera passée au peigne fin et je veux que l’on comprenne que ce nous retenons correspond à vos aspirations. »
Il s’agit d’une gageure pour le maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU. Le tourisme doit renaitre à Dschang. Ce ne sont pas les attractivités qui manquent. D’ailleurs, ici le tourisme n’est pas un inconnu. Il a atteint son apogée dans les années 2000. Grâce au professionnalisme de son office de tourisme crée à la fin des années 90 dans le cadre du partenariat entre Nantes et Dschang.
« Avant même le covid19, notre préoccupation était de diagnostiquer pour rebooster le secteur. Parce que nous avons constaté que le côté social, le côté culturelle étaient mis entre parenthèse. Dschang, avec les acteurs que nous sommes, doit redorer son blason. »
Ce rayonnement n’a pas fait long feu. Le tout premier office de tourisme créé en Afrique centrale s’est écroulé tel un château de cartes. Pour des raisons politiques. Certaines villes que Dschang a accompagnées dans l’élaboration et la mise en place de leur stratégie du développement touristique, Ebolowa par exemple, ont de la peine à reconnaitre leur mentor.
Les états généraux du tourisme organisés mercredi 27 décembre 2023 par le maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU ambitionnent de rectifier le tir. Tous les acteurs professionnels, les sectoriels de l’Etats (MINDDEVEL, MINPMESA, MINTOURL), les experts envoyés par l’Université de Dschang, et naturellement le directeur de l’OTD (Office de tourisme de Dschang) ont posé un diagnostic de la situation. Ils sont unanimes sur le fait que le secteur touristique est une niche d’emplois et de recettes pour Dschang qui est un privilégié en matière d’attractions.
« On ne vient pas s’installer dans une ville où il n’y a rien. Il y a une volonté d’améliorer, il y a une volonté d’avancer, il y a une volonté de remise à niveau non seulement des sites, mais de l’offre. »
De cette réflexion, il se dégage que la relance du tourisme dans la Commune de Dschang tient à plusieurs facteurs : l’accessibilité aux sites, l’aménagement des sites touristiques, l’accueil et l’hygiène dans les sites touristiques, la formations et le recyclage des personnels, la sécurité, etc. il s’agit en somme de réunir les conditions pour l’attractivité anthropique du territoire.
Selon Jacquis KEMLEU TCHABGOU, les perspectives de ce diagnostic étaient nécessaires pour la relance du tourisme dans la Commune de Dschang. Par exemple, pour réveiller et innover le projet d’aménagement du lac municipal de Dschang non plus d’après la vision de La Route des Chefferies, mais selon une dynamique centrée sur le financement participatif.
« Nous sommes dans la perspective de produire ce que nous consommons. Transformons la matière première d’origine locale. Je vous dis qu’il faut vous regrouper. Toutes vos initiatives-là, le en a touriste a besoin. »
Une fois que le diagnostic a été établi, les participants brûlent de découvrir la politique et la stratégie de développement touristique de la Commune de Dschang. Une vision qui va faciliter et accélérer la structuration du secteur que le maire de Dschang appelle de tous ses vœux. La dynamique souhaitée par Jacquis KEMLEU TCHABGOU s’articule sur le financement participatif pour sortir de l’engrenage des aides et des subventions qui ont montré leurs limites.
« Ce que nous avons retenu, c’est qu’il faut un point pour les artisans. On va effectivement trouver un point où tous ceux qui ont des produits vont venir exposer et ce sera une offre touristique. On a parlé de la démarche qualité qui est liée à la norme, des statistiques. On ne peut pas faire un développement sans statistiques. On a parlé de l’absence de confidentialité dans les hôtels, de la visibilité des offres et de la destination, on a parlé de la collaboration entre la mairie de Dschang et les acteurs de développement, on a parlé des guides professionnels, on a parlé de l’image, on a parlé avec beaucoup d’insistance de la sensibilisation, etc.»
Augustin Roger MOMOKANA