
Comment faire régner la paix durable au Cameroun ? Le Diocèse de Bafoussam entend répondre à la question par une action mémorable : la 2ème édition du pèlerinage diocésain pour la paix.
L’événement aura lieu le lundi 14 août 2023 avec comme point de convergence le site de la cathédrale de Bafoussam en construction dans la localité de Houka ha, département de la Mifi, Région de l’Ouest.
Par cette initiative du diocèse de Bafoussam, Mgr Paul LONTSIE-KEUNE entend conduire le peuple de Dieu venus des quatre coins de la capitale régionale pour la traversée de la « mer rouge ! ».
D’après une note de l’« Évêché de Bafoussam-Chancellerie, » en date du Ch/034/07/2023, paraphée du chancelier, abbé Merlin DONFACK TSAKEM, Mgr Paul LONTSIE-KEUNE, évêque du diocèse de Bafoussam, convoque le peuple de Dieu et tous hommes de bonne volonté pour la 2ème édition du pèlerinage diocésain pour la paix qui aura lieu le lundi 14 août au site de la cathédrale en érection, sise à Houka ha.
Le pèlerinage auquel Mgr Paul LONTSIE-KEUNE convie le peuple de Dieu sera précédé par un triduum de prière dans toutes les paroisses, groupes et familles du 10 au 13 août 2023.
Ainsi le lundi 14 août 2023, à partir de 7 heures, il est prévu « la marche priante » qui se fera à partir de 3 pôles à savoir : « carrefour le maire » ; « Total d’en bas/ Koptchou » ; et « Place de fête. » Toutefois, il faut mettre en relief que cette marche devra être rythmée par ce chant, « Dieu notre Père, Créateur l’univers, écoute les cris de tes enfants… », dédié à la cause de la paix.
La dépêche de l’abbé Merlin DONFACK TSAKEM fait observer que « le chrétien doit être un bâtisseur et artisan de paix. Aussi, pour construire un pays oasis de paix, nous devons ensemble, nous tourner vers le Prince de la paix afin que s’élèvent de nos cœurs et de nos voix, notre prière pour la paix au Cameroun. »
Pour le bon déroulement du pèlerinage du 14 août 2023, l’appel relève que chaque pèlerin devra se munir de son chapelet, d’un brassard estampillé au motif de la paix, et de sa branche d’arbre de paix. Les prêtres quant à eux devront arborer la soutane noire et le surplis blanc ; les fidèles du Christ quant à eux se vêtiront de la tenue de leurs différents mouvements. Pour faire face aux intempéries climatiques éventuelles, chaque participant devra prévoir son manteau, pardessus, ou son parapluie. Enfin, il serait bien que chacun apporte un casse-croute pour deux ; que chaque paroisse, poste de mission, mouvement d’action de grâce catholique ait sa pancarte.
« Dès maintenant, sensibilisons afin que cet événement ecclésial connaisse une grande mobilisation pour que la paix règne dans notre pays », a lancé le prélat à l’attention des fidèles et de tous les fils de Dieu qu’il entend plus nombreux que par le passé.
Au centre de l’action, la Miséricorde divine.
Dans les rangs des ouailles avisées, l’initiative de l’évêque du diocèse de Bafoussam tire son essence de la multitude des crises que traverse « notre pays » : le sang qui coule à profusion dans le NOSO, les fléaux habituels que sont la corruption, la prévarication, le clientélisme, le tribalisme ; les déviances sexuelles dont le Lgbt, l’homosexualité et la zoophilie. Et sans oublier les cercles magico-ésotériques dont la Franc maçonnerie, Rose-croix, ainsi que tous les autres ordres dont les pratiques asservissent l’humain.
Face à un tel capharnaüm, aux dires de Fabien Tsafack, chrétien de la paroisse Ste Anne de Mbouda dans les Bamboutos, il n’y avait pas mieux que l’autorité de l’Église pour prendre le devant. Pour aider l’État mener le combat pour le retour d’une civilisation plus humaine.
AZAP NDONGO