
Un témoignage de Benjamin Zebaze
Le président des Etats-Unis d’Amérique vient de traiter des États Africains de « pays de merde » : IL A BIEN FAIT.
Je soutiens ce monsieur depuis sa campagne électorale, pensant qu’enfin il allait montrer aux africains ce qui se cache réellement derrière les paroles doucereuses des occidentaux à notre égard.
De plus, en protégeant les emplois américains aussi bien dans la vieille que dans la nouvelle économie, son pays se porte économiquement mieux que ce que prévoyaient les plus optimistes.
Si en parlant de « pays de merde », il pensait au Cameroun, il a alors “quintuplement” raison.
Dans un pays où pour réaliser un péage routier, assembler des ordinateurs, réaliser des stades de foot, construire des routes…, soit on fait appel aux entreprises étrangères ; soit on les fabrique à l’extérieur pour utiliser ensuite des bateaux gigantesques afin de transporter sable ciment et eau…convertis, doit-ont s’attendre à être respecté ?
Dois-je rappeler que dans les années 70 la société camerounaise appartenant à un anglophone (Nangah Company), construisait des grands stades et réalisait de gros travaux en même temps (Bureaux du gouverneur à Douala et Yaoundé, Centre universitaire de Dschang, stade de Bafoussam…);
Que le jeune Djeukam Tchameni assemblait il y a trente ans des ordinateurs à Douala ; que le génie militaire construisait avec succès de belles routes bitumées sur l’ensemble du territoire national…
En donnant du travail aux étrangers, les Camerounais fuient leur pays en masse alors qu’il y a tant à faire, alors surtout que comme partout en Afrique, c’est ici que se trouvent les matières premières: vous voulez que les autres pays s’occupent de toute notre misère ?
Quand de surcroit, dans le contexte actuel dominé par la crise économique, la crise anglophone, la guerre contre Boko Haram…on voit des jeunes et moins jeunes, des intellectuels de « premier » ordre, des formateurs de la jeunesse… passer le temps à nous expliquer que c’est un homme qui va bientôt passer du bon côté de la « nonantaine » (90 ans) qui est l’homme de la situation pour remettre de l’ordre dans le chao qu’il a patiemment créé, pourquoi s’étonner d’être moqué partout dans le monde ?
Qu’on laisse Donald Trump tranquille : nous sommes un « pays de merde ». Si ce genre d’insultes ne nous réveillent pas, c’est ce que ce n’est pas seulement le pays qui est “de merde”, mais ses ressortissants aussi.
Benjamin ZEBAZE