
« Dschang la matinée du vendredi 4 août 2017, aux environs de 6H30, une partie des populations du Département de la Menoua a vécu des événements tragiques : des glissements de terrains avec coulée de boue ont transformé nos beaux paysages verdoyants en terrains boueux avec des ravins impressionnants et infranchissables», expose Sa Majesté ATIOGUE Justin, chef du village Bebong.
La catastrophe naturelle du 04 août dernier a fait 4 morts dont 02 à Santchou et 02 à Dschang. Elle a également fait 439 sinistrés dont 408 à Santchou et 31 à Dschang. 52 habitations ont été touchées dont 20 d’entre elles complètement détruites. 500 hectares de cultures ont été inondés. 2 établissements ont été inondés. 17 éleveurs ont perdu leurs animaux emportés par les eaux.
Le Ministre délégué à la Justice garde des sceaux Jean Pierre FOGUI par ailleurs Chef de la Délégation permanente du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) dans la Menoua a présidé samedi 9 septembre 2017, à la place des fêtes de Santchou, en présence du préfet de la Menoua, des sous-préfets de Dschang et Santchou, des maires de Dschang et Santchou, et d’un impressionnant parterre de personnalités politiques et administratives la cérémonie de de remise de dons, d’appui et d’assistance aux populations victimes des inondations du 4 août dans les arrondissements de Santchou et Dschang.
Jean Pierre FOGUI et sa délégation ont apportés aux sinistrés du matériel didactique (95 cartons de cahiers, 3 cartons de bic crystal, 300 paquets de crayons ordinaires, 220 boites didactiques), un appui alimentaire et en numéraire aux familles qui ont perdu des personnes dans cette catastrophe. Chaque famille recevra 500 000 FCFA. 470 tôles de 3 mètres ont été également remises pour la reconstruction des habitations rasées par la catastrophe.
Réagissant à l’issue de la réception de l’assistance de la délégation permanente du RDPC le porte-parole des familles sinistrées et endeuillées Sa Majesté ATIOGUE Justin a déclaré : « Ces populations sinistrées, encore sous le choc du dépouillement de l’ensemble de leurs biens, pleurent aussi bien leurs morts que les enfants qu’elles n’ont pas pu enterrer », avant d’exprimer la reconnaissance et la gratitude en ces termes : « nous sommes assaillis par de nombreux visiteurs, et parmi eux, de vrais amis, tels que vous : en effet c’est dans le besoin qu’on reconnaît le véritable ami ».
Malgré l’assistance reçue, les populations de Santchou soulignent que la famine fait désormais partie de leur quotidien, et que la peur d’une récidive les hante.
Augustin Roger MOMOKANA