
Le projet de célébration, en 2018, du centenaire de Dschang, charrie des rêves chez les populations de la Menoua. Les populations espèrent y trouver des opportunités de création d’emplois et de richesses.
Sa Majesté Djoumessi III Wamba est le chef supérieur du groupement Foréké-Dschang. Du haut de son trône, il nourrit un appétit démesuré pour la transformation du porc.
« On nous a dit que le porc, on peut l’utiliser du museau à la queue. Sans rien jeter. Si on parvient à mettre une unité comme ça sur pied, cela va forcément attirer l’intérêt des producteurs pour fournir de la matière première ».
Pour lui, cela passe par la mise en place d’unités artisanales qui, progressivement et compte tenu de leur évolutions, vont encourager à la mise en place d’unités industrielles. « On se dit qu’il faille faire la démonstration par l’absurde. Il faut que ces usines commencent à venir, même à petite échelle. Pour que les producteurs puissent actionner leurs leviers. Et au fur et à mesure que la production augmente, que l’échelle industrielle se mette en place ».
En réalité, le problème de l’industrialisation ou de la transformation des produits agro pastorales au Cameroun c’est l’absence d’une ligne de producteurs professionnels. Sa Majesté Djoumessi III Wamba promet à la coordination de Dschang Fête ses 100 ans, « Nous sommes dans la production et nous avons des espaces ». Ceci sous-entend que Sa Majesté se propose d’abriter une unité artisanale expérimentale ou unité école de transformation de porc.
Transformer le porc (Kounatitude), permettrait de booster la production de porc. Ce qui à coup sûr réduirait le chômage, renforcerait le pouvoir des populations rurales, et ferait véritablement de Dschang le sanctuaire du porc. Transformer les porcs signifie produire des brosses, le saucisson, les ballons, etc.
Augustin Roger MOMOKANA