Que s’est-il passé samedi dernier au palais royal Fotetsa? Que encouragé par des insurgés le « roi de minuit » est sorti du laakem ? Le gomna qui avait dit niet-là était où ?
Celui qu’un internaute appelle « le roi de minuit » a bel et bien été installé en dépit de l’interdiction des autorités administratives. Les gens l’ont mis dans les problèmes en feignant de priver ATEMKENG NANDJOU.
Des photos montrant une brève cérémonie d’intronisation du “chef supérieur Fotetsa” sont partagées sur les réseaux sociaux. Ce qui suscite naturellement des commentaires des internautes, les uns plus avisés que les autres.
C’est que des individus, au nom de la population, ont bravé la mise en garde et l’interdiction à eux servies récemment par le sous-préfet de l’arrondissement de Dschang.
Parmi les commentaires, un internaute a cru devoir justifier l’acte de défiance à l’autorité de l’Etat par : « Les villageois ont choisi de manière unanime leur roi qui est le fils du défunt chef, et non ce gamin brandi par les élites corrompu de Yaoundé et Douala.»
Ce qui surprend, c’est l’entêtement des certains notables à ramer à contre-courant du choix du défunt chef supérieur du groupement Fotetsa. Sa Majesté DJOUATSA aura voulu que son village plonge dans les ténèbres car, comment a-t-il réussi l’exploit de quitter la scène sans avoir pris la peine de libeller un testament écrit ou audiovisuel.
Vue la tournure que la crise de la succession prend aujourd’hui à Fotetsa, l’on est en droit de se poser la question de savoir ce qui va se passer après cet acte posé par certains villageois ? L’administration va-t-elle faire marche-arrière ? Le prétendu chef s’est-il installé au palais royal ? Qui sont ses soutiens ? Jusqu’où ce dossier pourrait-il aller ? Qui sont-ils ces personnes pour qui « le préfet, le sous-préfet etc … sont des fonctionnaires de Yaoundé et ne représente rien dans un village ? »
Selon les us et coutumes en vigueurs dans la chefferie traditionnelle à l’Ouest-Cameroun, le successeur n’est pas désigné en dehors de la dernière volonté du défunt chef. Personne ne participe à la désignation du successeur –dépouillement du testament- s’il ne siège dans les deux principaux collèges de notables (7 et 9).
A Fotetsa, les princes qui font valoir que de son vivant le défunt chef leur avait donné le nom de son successeur sont incompétents pour participer au choix du nouveau chef, même s’il peut s’avérer que le défunt leur avait effectivement donné un nom. Il les aurait tout simplement fourvoyés, peut-être parce que s’étant rendu compte que ces princes étaient très intéressé par le pouvoir.
Augustin Roger MOMOKANA