
Aucun incident–en dehors de quelques arrestations au marché B-n’a été enregistré dans la ville de Dschang où les forces du maintien de l’ordre et de défense ont été déployées, depuis lundi soir, dans les différents points névralgiques de cité. Mais les pertes sur le plan économiques sont inestimables.
Au lieu de sortir dans la rue pour la marche pacifique prônée par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), dans le cadre de sa campagne de dénonciation du régime BIYA, les populations de Dschang ont préférées rester à la maison.
« Quoique qualifiées de « pacifiques » par les organisateurs, ces manifestations sont de nature à perturber l’ordre public et à créer du désordre dans un contexte sociopolitique et sécuritaire déjà instable et menacé par d’autres préoccupations bien connues » : Chefs traditionnels du département de la Menoua.
La ville de Dschang présentait l’apparence d’une ville morte cette matinée du 22 septembre 2020.Peu à peu, à partir des 11 heures, des gens ont commencé à sortir dans la rue.
Mais la plupart des boutiques sont demeurées fermées ; tout comme celles qui s’étaient ouvertes tôt le matin ont, pour la pluparts, résolu de mettre la clé sous le paillasson. Parce qu’aucun client ne pointait.
Des véhicules tout terrain de la gendarmerie nationale et de l’armée de terre ont suffisamment brûlé du carburant ce 22 septembre 2020, pour des navettes dans le centre-ville. Au nom du maintien de l’ordre.
« Les marches appelant au départ M. Biya sont l’expression pacifique de l’exaspération face à un pouvoir qui n’entend ni les supplications, ni les pleurs des populations qui souffrent atrocement dans un pays qui se fissure. Elles n’ont rien d’insurrection ou de terroristes. » Maurice KAMTO.
Augustin Roger MOMOKANA