Toute la famille de SILATSA Michel s’est déportée mercredi à Bafoussam dans l’espoir de rencontrer le gouverneur de la région de l’Ouest afin que lumière soit faite sur cette affaire qui incrimine la gendarmerie.
SILATSA Michel, 50 ans, veilleur de nuit en service à la Commune de Dschang, est mort mardi 22 novembre dans des circonstances demeurent troubles qui interpellent l’autorité judiciaire et ainsi que les organisations de défense des droits humains.
« J’étais entrain de faire la cuisine [mardi matin] avant de me rendre à la gendarmerie lorsque quelqu’un est venu me demander de me rendre rapidement à la brigade. Je me suis précipité et lorsque j’y suis arrivée, ils se sont mis à l’embrouiller. Tantôt vous devez plutôt le chercher à l’hôpital, tant attendez ici. C’est lorsque j’ai poussé de grands cris de détresse qu’ils ont tiré mon fils derrière pour lui annoncer que son père n’est plus », a rapporté à Sinotables une source proche de l’épouse du défunt.
Interpellé la veille avec un autre collègue dans le cadre d’une enquête policière pour cambriolage dans une boutique au Marché A, SILATSA Michel est subitement décédé mardi dans la cellule de la brigade de recherche de Dschang.
La famille mobilisée mercredi matin dans l’enceinte de la gendarmerie exigeait des comptes sur la cause du décès de ce père de famille qui ne souffrait apparemment d’aucune maladie au moment de son interpellation.
Tous les efforts des enfants et des frères de SILATSA Michel auprès des gendarmes ne leur ont pu permis de voir leur père et frère en cellule.
Au niveau de la mairie, des personnels ont aperçu SILATSA Michel menotté et suivi par un gendarme. Ils sont passés par le hall avant de prendre la direction du cabinet du maire », a confié une source à Sinotables.
Mardi soir, à 18h a commencé à circuler une rumeur sur la mort dans la cellule de la gendarmerie d’un détenu. Nouvelle qui est parvenue à la famille qui, une fois de plus, s’est présentée à ladite brigade. Ce n’est qu’à 22 heures que la nouvelle du décès de SILATSA Michel devient la vérité.
Du coup des révélations commencent à faire jour. Mort consécutive à un malaise, selon la gendarmerie. Non ! Crime que les bérets rouges essayent de masquer, d’après la famille.
Des indiscrétions glanées au sein de l’Hôpital Régional Annexe de Dschang (anciennement hôpital de district de Dschang) laissent perplexes. Vraisemblablement, l’hôpital aurait été sollicité pour masquer l’incident.
Face au refus catégorique des autorités hospitaliers d’ouvrir laissé la famille accéder à la dépouille, des voix se sont élevées et les menaces de mettre à feu la morgue brandies. Ainsi, une fois la morgue ouverte et le corps sorti du casier, les uns et les autres ont pu remarquer qu’il portait des contusions et des hématomes.
Des signes témoins des sévices corporelles subis par le mis en cause qui, au vue des images tirées de la caméra de surveillance, ne pouvait pas se dédouaner de cette accusation.
Pour l’instant, aucune version officielle de ce drame. La famille n’était pas encore revenue de Bafoussam et, une sortie éventuelle du procureur de la République était toujours espérée par la population de Dschang.
L’exploitation du codétenu de SILATSA Michel, qu’on aurait extrait de la cellule pour le besoin d’une perquisition à son domicile, pourrait apporter des indices précieux pour démêler les inconnus qui entourent le décès.
Augustin Roger MOMOKANA
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