Les commerçants du marché A, de Dschang, ont observé jeudi matin, 26 avril 2018, un grand débrayage. A l’occasion, leurs boutiques sont restées fermées jusqu’à 13H30, après la séance de travail avec le sous-préfet Ekoume Jules Eric.
« Nous avons observé notre grève sans sortir dans la rue. Parce qu’en ce moment il est important d’éviter d’offrir l’opportunité aux fauteurs de troubles d’infiltrer le mouvement ».
De nombreux griefs sont soulevés contre la mairie et les impôts. Pour la mairie, les commerçants dénoncent les actes de cambriolages dont leurs boutiques font l’objet, la surenchère du loyer, l’absence d’eau dans le CW communal.
Le problème avec le centre départemental des impôts concerne la cupidité et l’escroquerie du personnel. En effet selon les commerçants, les taux imposés et versés ne sont pas ceux qui figurent sur les quittances délivrées.
« Lorsqu’ils [agents des impôts] viennent à vous, c’est pour vous dire qu’ils vont procéder à votre redressement. Ils vous convoquent pour vous dire qu’au lieu de 30 000 FCFA vous devez payer désormais 80 000 FCFA pour votre impôt. Sauf que lorsque vous versez la sommes exigées, ils vous délivrent curieusement un reçu de 30 000 FCFA », a témoigné un commerçant sous le couvert de l’anonymat.
Le sous-préfet de Dschang a dû intervenir pour convaincre les manifestants à rouvrir leur boutique. Non pas sans avoir promis la convocation d’une réunion tripartite (sous-préfecture-mairie-centre des impôts).
Augustin Roger MOMOKANA