Le prix des boissons connaîtra bientôt une hausse. L’on parle de 200 FCFA à la bouteille. Il s’agit d’un nouveau dispositif contenu dans le projet de Loi de Finance 2019. Ledit projet fait l’objet, en ce moment, d’examen au parlement.
Selon l’article 141 (bis) réduit de 20% à 10% l’abattement applicable pour la détermination du droit d’accise des bières. Ainsi le gouvernement propose un abattement de 10% pour les bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%.
De sources concordantes (Club d’Élites sur Vision 4), le Cameroun compterait 300 000 débits de boisson dont 22 500 d’entre eux seulement fonctionnent en toute légalité.
Ces derniers pourtant victimes de la concurrence de leurs pairs payent les impôts à l’Etat, et perçoivent des bonus commerciaux chez les sociétés brassicoles.
L’augmentation du prix ne concerne pas toutes les boissons. Celles assujettis à cette taxe sont les boissons importées, c’est-à-dire les boissons en cannettes, les liqueurs et les vins rouge. Des catégories baptisées « drogues douces ».
Non seulement cette hausse d’impôt permet à l’Etat de discipliner les opérateurs du secteur, mais aussi elle permet à l’Etat de préserver la santé de la population et de faire rentrer de l’argent dans ses caisses.
Si les 90% de débits de boisson qui fonctionnent dans l’illégalité s’acquittent des droits de licence et payent l’impôt, il va sans dire que le bénéfice se sentirait à tous les niveaux : finances publiques, emplois, santé, etc.
Mentionnons que l’enveloppe budgétaire de l’Etat pour l’année 2019 est fixée à 4850,5 milliards FCFA, contre 4689,5 milliards pour l’exercice précédente. Il connait une augmentation de 169 milliards. Cette hausse se justifie par la situation sécuritaire particulièrement tendues dans les régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest, et Sud-Ouest, par la poursuite des grands chantiers entamés, et la Coupe d’Afrique des Nations que le Cameroun accueille en 2019.
Augustin Roger MOMOKANA