
transformation des fèves de cacao
Neo Industry SA, l’usine de transformation de cacao de Kekem inaugurée vendredi 26 Avril 2019 par le Premier Ministre, au nom du Chef de l’État, va broyer 32000 tonnes de fèves par an sur les 300000 tonnes produits par le Cameroun.
La première usine de transformation des fèves de cacao d’Afrique centrale est implantée dans l’arrondissement de Kekem, département du Haut-Nkam, dans la région de l’Ouest. Le chef du gouvernement avait à ses côtés les ministres du commerce, de l’économie et de nombreuses personnalités de l’économie.
«C’est un véritable joyau que nous voyons-là, qui va impulser la production, la transformation et la commercialisation des produits fabriqués de bout en bout sur place au Cameroun», se réjouit Luc Magloire Mbarga Atangana.
Neo Industry SA portera le taux de transformation des fèves de cacao de 13 à 40% en 2020. Raison pour le Chef du gouvernement de le citer en exemple. Les produits issus de cette usine sont le beurre, la liqueur, et la poudre de cacao.
Combien a coûté cet investissement ?
Cette usine, la première en Afrique Centrale, a coûté 54 milliards et affiche 825 emplois directs et 1000 temporaires.
Portée par Emmanuel Neossi, l’usine a nécessité un investissement qui s’élève à plus de 20 milliards de FCFA, dont environ 1,2 milliard de FCFA issus des pouvoirs publics, et 13 milliards de FCFA octroyés par la Société Commerciale de Banque (SCB Cameroun).
L’African Guarantee Fund (AGF), fonds de garanti du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a, quant à lui, libéré un crédit de 6 milliards FCFA.
Depuis son inauguration, fortement salué comme un bel exemple de promotion de l’économie nationale, transformations des produits locaux, de nombreux sources s’inquiètent cependant quand à la capacité de cette société à mobiliser et à collecter la matière première (fèves) dans les différents bassins de production du pays.
Comment est fera-ton pour que les fèves de Kumba arrivent à Kekem ?
Le même débat permet de relever des propositions à l’attention de l’industriel Emmanuel Neossi. Il s’agit de créer des grandes plantations de cacao, de s’inspirer du modèle de l’UCCAO qui avait tout un service de collecte qui sillonnait les bassins de production de café arabica. Un troisième groupe appelle plutôt les cacaoculteurs et autres à se mettre au travail pour relever le défi lancé par ce compatriote qui non seulement ose dans la transformation de cette culture de rente, mais aussi créé et garanti un nombre très important d’emplois.
« C’est en reconnaissance de ce qui a été fait ici à Kekem, par Neo Industry SA, que le Chef de l’État m’a envoyé pour témoigner de sa satisfaction quant à l’ambition de cette société de hisser le Cameroun, en matière de broyage des fèves de cacao dans les rangs des premiers mondiaux », a souligné le Premier ministre Chief Joseph Dion Ngute.
Augustin Roger MOMOKANA