
Voyage au cœur du Barrage de la Renaissance en Ethiopie
Une vingtaine de journalistes africains membres du PIDA (Programme de Développement des infrastructures en Afrique), conduite par les responsables de la Commission de l’Union Africaine et du NEPAD, était sur le site du Barrage de la Renaissance à Assosa le 7 novembre, soit à 700 et 800km (on y accède par 2 routes différentes) d’Addis Abeba la capitale Ethiopienne.
But de cette visite, se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de construction qui obéissent aux conditions environnementales et sécuritaires.
Barrage de la Renaissance est l’un des projets prioritaires du Programme de Développements des infrastructures en Afrique-PIDA de l’UA. Elle est implantée à 15km de la frontière avec le soudan, au Nord – Ouest de la capitale, dans la région de Benishangul-Gumaz le long du Nil bleu.
Lancé en 2010, il sera le plus grand barrage en Afrique. Ses caractéristiques : 1800 m de long, 155 mètres de hauteur et un volume de 74000 millions de m3 par an. Il disposera d’un lac artificiel de 18 74 km.
Selon les ingénieurs de génie civil rencontrés, ce joyau architectural continental en cours de construction comprend le Barrage principal à Roller Compacted, d’une capacité de 2 stations au bas du Grand barrage.
Malgré le retard de livraison des travaux occasionné par la mauvaise gestion attribuée au contractant local, l’infrastructure emploie déjà 9000 personnes. Preuve irréfutable qu’il s’agit là d’une opportunité économique pour l’Ethiopie et les pays voisins : Soudan, Djibouti, Kenya et l’Egypte appelés à bénéficier de l’irrigation énergétique.
A en croire les experts, il est attendu de ce gigantesque projet du Gouvernement Ethiopien, une production de plus de 6000 MW d’Energie. Ce qui positionnera le Grand barrage de la Renaissance au sixième rang mondial et au premier en Afrique.
Pour les Communautés locales et les pays riverains, la construction du Barrage de la Renaissance favorisera le développement de la pisciculture, l’irrigation et du Commerce transfrontalier etc.
Grâce au Bombardier 400 de la Compagine Ethiopian Airlines affrété par l’UA, les PIDA journalist ont trouvé un site en plein chantier, caractérisé par la présence de gros engins et des ouvriers en plein déploiement.
Grande curiosité, le Grand Barrage est entouré des « montagnes de pierres » nées de la destruction des massifs rocheux pour l’implantation de ce mégaprojet dans l’arrondissement d’Assosa Hidase.
Selon Brehanu Bekele l’ingénieur de génie civil, les travaux sont réalisés à 70%, ce site de 1874 km carré servira de réserve d’eau. Ce chiffre a été confirmé par Kifle Horo le Project Manager à l’occasion d’une réunion le 08 novembre à Addis-Abeba. Le futur Barrage a, selon lui, « une capacité de 7000 MW, soit 13220 MW au total, l’essentiel de l’Accord signé a trait à l’impact du Commerce transfrontalier, les emplois. C’est une ère de nouvelle Coopération pour le développement économique »
Les défis à relever par ce Projet Ethiopien qui bénéficie des financements publics, ont trait au réajustement, les problèmes de financements, de l’engagement des ingénieurs non expérimentés, de l’instauration des primes pour la gestion des risques. Ce que compte relever Project Manager qui reconnait que 11 pays devront utiliser cette réserve d’interconnexion de l’Ethiopie au Soudan, Djibouti pour faire du processus d’intégration Régionale une réalité grâce au PIDA de l’Union Africaine.
Joseph KAPO depuis Assosa, en Ethiopie.