Le sud du Tchad serait devenu un terrain fertile pour des ravisseurs qui se retranchent ensuite au Cameroun avant d’exiger le paiement des rançons contre la libération des otages. (Photo Cameroon Tribune)
L’enlèvement de 2 personnes survenu dans la nuit de mardi à mercredi 7 décembre 2022 dans la province du Mayo Kebbi Ouest, a obligé le ministre tchadien de la sécurité publique et de l’immigration de sortir de sa réserve.
L’information rapportée par alwihdainfo précise que le Cameroun ne permettrait pas aux forces de sécurité de la République du Tchad de poursuivre les ravisseurs d’otages sur son sol.
Cette situation fait en sorte que le Cameroun est désormais considéré par son voisin comme étant une base arrière des ravisseurs d’otages qui opèrent au sud du Tchad.
S’exprimant à la suite d’un énième enlèvement à Marafa, canton Tagobo-Foulbé dans la sous-préfecture de Lamé, le ministre tchadien de la sécurité publique et de l’immigration a eu ces propos :
« Aujourd’hui, nous avons de sérieux problèmes avec notre voisin de l’Ouest, le Cameroun, parce que les camerounais refusent qu’on signe avec eux un traité de poursuite. Aujourd’hui, quand un gars commet une faute au Mayo Kebbi, directement frontalier au Cameroun, il prend ses otages et va au Cameroun. Nous n’avons pas le droit de poursuite. Le plus souvent, les gens qui prennent ces paisibles citoyens en otage ont leur ancrage, leur base arrière au Cameroun ».
Le général Idriss Dokony Adiker a annoncé que les deux parties travaillaient ensemble pour dénouer cette situation de plus en plus préoccupante pour son pays. Aussi, « Nous sommes dans une phase de recherche de solutions pour que des efforts collectifs soient menés. Malheureusement, pour l’instant, on n’y peut rien. Mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas retrouvé des gens. Il y a des moments où nous sommes chanceux. Nous allons essayer de tout faire », a expliqué le ministre tchadien.
Généralement ces ravisseurs demandent le paiement d’une rançon de 20 millions FCFA pour libérer l’otage. C’est le cas du petit Fanbaye Lirsi, 11 ans, enlevé depuis trois déjà à Zehaing à la périphérie de la ville de Pala.
Augustin Roger MOMOKANA
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