Pendant une semaine, près d’une trentaine de jeunes, tous des porteurs de projets de création d’entreprise, ont été moulés sur plusieurs thématiques en vue de l’opérationnalisation future de leur projet.
Un accent particulier a été mis sur le montage d’un business plan ou encore plan d’affaires. Il s’agit d’un élément capital pour parvenir à leur objectif car, au bout de cette formation, profile la présentation des projets aux investisseurs. Et en termes d’investisseurs ou business Angels, l’Université de Dschang en a une bonne brochette
Venus d’Ebolowa, Yaoundé, Buea, Bamenda, Bafoussam et Dschang, ces jeunes ont reçu des enseignements pratiques de deux formateurs : MM. NGNIPA Romary et DJEUDJI Gabin, sous la supervision de Ngo SAMNICK Armelle, maitre formateur GERME.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 31 août 2021.
Sinotables s’est entretenus avec les participants à cet atelier.
Ngo SAMNICK Armelle, Maitre formateur GERME par le BIT.
La formation a été un grand succès et j’en suis satisfaite. Parce que je me rends compte que ce qu’on a apporté aux deux formateurs a été acquis. Ils l’ont prouvé par leur façon de former. Ils l’ont prouvé par leur méthodologie. Ils ont respecté l’approche de formation qu’ils ont utilisée et leur ouverture d’esprit au feedback et aux critiques. Par rapport aux jeunes entrepreneurs, ils ont des idées innovantes.
NGNIPA Romary, Formateur CATI²-UDs
Cette formation sur la création d’entreprise en partenariat avec le BIT est une étape du processus de formation de jeunes entrepreneurs au CATI²-UDs. Cette première sous le modèle BIT a été un grand succès. Les entrepreneurs ont suivi les différents modules leur permettant de réaliser leurs plans d’affaires. Mais cela ne s’arrête pas là. Ils vont continuer à travailler avec les formateurs pour la finalisation de ces plans d’affaires ; afin de les présenter devant les business Angels. Et, naturellement, aux termes de ce processus, ils créeront formellement leur entreprise.
Il est bon de rappeler que pour cette pour cette phase nous avons sélectionné 23 projets pertinents. Au terme d’une semaine de formation, et au regard de la présentation de quelques-uns d’entre eux, nous pouvons être satisfaits pour la suite.
DJEUDJI Gabin , Formateur CATI²-UDs.
En matière d’entrepreneuriat, ce sont des jeunes qui ont la capacité entrepreneuriale assez intéressante. Mais ils ont des forces, ils sont des faiblesses. Et ces faiblesses-là peuvent être améliorées et présentées comme une opportunité pour le développement de leurs affaires. Pour améliorer ses faiblesses il faut être humble, il faut déjà les reconnaitre ; et ensuite aller vers ceux qui ont déjà réussi dans le même secteur d’activité et en plus se documenter.
Le CATI ne s’arrête pas à la formation. Il y a également le développement et la consolidation de leur entreprise. Après la présentation de leurs projets devant les investisseurs ils vont effectivement créer leurs entreprises. Ce sont véritablement des futurs chefs d’entreprise. Et pendant la formation ils forment un réseau. Certains seront des fournisseurs pour les autres. Certains à partir de leurs compétences pourront accompagner les autres dans le processus de développement de leurs affaires. Donc, je pense que les business Angels, ces investisseurs qui sont dans le porte-feuille de l’Université de Dschang ont intérêt à accompagner ces jeunes parce qu’ils ont déjà la compétence, l’information nécessaire pour entreprendre. Il y a des choses à améliorer certes, mais je crois que à 80 pour 100 ils sont prêts.
NTOLO NG’ETOUNDI Régine Tatiana, entrepreneur en devenir
Mon nom est NTOLO NG’ETOUNDI Régine Tatiana. Je suis ingénieur des travaux piscicole. Ma présence ici au CATI²-UDs se justifie par un projet dont je suis le porteur. Il s’agit de la production du poisson de table en système hors sol, c’est-à-dire avec de la matière plastique (bacs en bâche.) Nous sommes venus ici apprendre comment créer et gérer notre entreprise de manière à obtenir de bons résultats. J’en repars grandis. Je dois dire que je suis arrivée ici avec des incompréhensions qui fourmillaient dans la tête. Cette formation a clarifié les choses et m’a donnée les outils pour pouvoir monter mon plan d’affaire d’une part, et mon plan marketing d’autre part. J’en sors très grandie.
Rodrigue NDORELEMBAYE, Étudiant de nationalité tchadienne, entrepreneur
Je m’appelle Rodrigue NDORELEMBAYE. Je suis de nationalité tchadienne. Je suis étudiant en Master en Littératures africaines à l’Université de Dschang. Si je suis au CATI²-UDs c’est parce que je suis un porteur de projet. Mon projet porte sur le stockage des arachides en période d’abondance pour les revendre en période de pénurie, c’est-à-dire que je fais le stockage en octobre pour la revente en juillet et août. Quand je fais mes achats en octobre, le sac me revient à 20000 francs CFA, et au moment de le revendre le prix a doublé sur le marché. Je suis venu apprendre pour renforcer mes capacités d’entreprenariat. Je ne regrette pas les cinq jours que j’ai passés ici. On a eu beaucoup d’exercices, des approches avec des cas précis. Tellement j’ai appris et j’espère apprendre davantage dans les prochaines étapes, pour qu’une fois retourné au pays mon business va prendre une autre dimension.
VOUKENG GUEAFET Ulrich, Chef du village et entrepreneur en devenir
Je suis VOUKENG GUEAFET Ulrich. Je viens de la FASA de l’Université de Dschang. Comme tous mes autres camarades, je suis porteur d’un projet. Il s’agit de la création d’une plateforme physique et numérique de vulgarisation et de vente des produits agricoles et des services.
A l’ouverture de cette semaine de formation, et pour que les choses se passent dans l’harmonie et dans les conditions acceptables, j’ai été choisi par les autres participants pour être le chef du Village. Afin de veiller sur le respect des règles que nous nous sommes fixées en rapport avec la discipline des participants, avec la gestion du chronogramme des interventions, la qualité de l’environnement du travail. La première difficulté vient de certains participants qui, malgré les efforts et les sanctions qui leur sont infligés, viennent en retard. On était obligé de les attendre. Parce qu’il fallait avancer ensemble. Ils ont été sélectionnés pour leur projets et il n’était pas question que l’ont les sanctionne sur ce point-là. Si on avait cassé les règles, ils auraient beaucoup perdu. La formation a été hautement professionnelle et de qualité. Je tiens à dire ma gratitude à l’Université de Dschang pour la qualité des formateurs. Je réitère mes félicitations et ma reconnaissances aux participants pour le choix qu’ils ont porté sur ma personne pour être leur chef pendant la semaine. Cela a été une expérience enrichissante.
Après la semaine de formation, les entrepreneurs en devenir ont été renvoyé chez eux, avec comme devoir de peaufiner, de concert avec leurs formateurs, leur plan d’affaires ainsi que le plan marketing. Il s’agit d’un impératif car la prochaine rencontre, dont la date n’est pas encore arrêtée, sera la présentation de leurs projets aux investisseurs réunis par l’Université de Dschang.
Augustin Roger MOMOKANA