Comment mettre la conjonction consommation-déchets-agriculture au service des changements climatiques ? Un atelier planche sur la problématique depuis le lundi 09 mars. Il s’inscrit dans le cadre du « projet de recherche SNIS».
« Boucler le cycle entre consommation-déchets et production agricole : compostage et agriculture urbaine au Cameroun et en Suisse ».
L’Université de Dschang abrite du 09 au 13 mars 2020 l’atelier du lancement du projet de recherche SNIS dont l’objectif est l’atténuation des changements climatiques par l’agriculture. Il s’agit de retourner les déchets ménagers dans les champs. Les participants ont des activités en salle et sur le terrain.
La Lausanne (Suisse) et Dschang (Cameroun) ont l’occasion d’entamer le partage de leurs expériences en matière d’utilisation du compostage dans leurs pratiques agricoles. Dans le souci d’atténuer les changements climatiques car, en effet, le compostage permet la décomposition contrôlée des matières biologiques.
Non seulement le compostage réduit la prolifération des déchets organiques qui émettent le gaz à effet de serre, mais il aide à vivre mieux et plus longtemps lorsque le compost est mis au service de l’agriculture.
En lançant le projet de recherche sur les « opportunités et les obstacles socio-technico-institutionnels pour une agriculture urbaine à base de compost à Dschang et à Lausanne en vue d’atténuer le changements climatiques », il est question de mettre sur pieds un cadre de dialogue pour les parties prenantes issues des deux pays, c’est-à-dire les décideurs, les chercheurs, les producteurs, et les consommateurs.
Plusieurs personnalités ressources vont, le temps de cet atelier de cinq jours, examiner les pratiques courantes à Lausanne et à Dschang. Dans le but de répondre aux défis pour une alimentation saine et de la préservation de l’environnement.
Ainsi, le gouvernement camerounais à travers les délégués départementaux de l’agriculture, de l’environnement, du développement urbain, l’Université de Dschang, Dr Rolande Tardy de l’Université de Lausanne, la mairie de Dschang à travers l’AMGED (Agence municipale pour la gestion des déchets), les producteurs de l’agriculture biologique sous l’égide du GADD (Groupement d’appui pour le développement durable) sont en scène.
Pour ces participants, « nos déchets doivent être les premiers déchets à retourner au champ ». Cela pour soutenir une agriculture biologique à grande échelle, et afin de minimiser leur impact sur le climat.
Au cours des premiers débats, la préoccupation a été comment mobiliser suffisamment des moyens financiers pour produire une quantité de compost plus grande afin de permettre d’avoir une production biologique capable de satisfaire la demande de plus en plus croissante.
Parlant de l’enjeu du projet, Dr Rolande Tardy explique : « il s’agit d’un projet sur les changements climatiques. Si on arrive à intégrer le compost, de la bonne façon, dans l’agriculture urbaine on va avoir un impact sur le climat. Même si celui-ci est à 1 degré. »
Augustin Roger MOMOKANA